Du scribe au savant
Réf.: Gingras, Yves; Heating, Peter et Limoges, Camille: Du scribe au savant. Éd. Boréal. 1998

Scribe des Archives royales. Musée du Caire
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L’arithmétique et l’écriture étaient au centre des processus administratifs à Babylone et en Égypte
Le scribe accroupi,
Musée du Louvre
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Apparition de l’écriture en Mésopotamie
Répond au besoin decomptabilité de l’État, relié à l’économie et à l’administration quotidiennes des biens, ainsi qu’aux besoins religieux des rois. Les systèmes de numération écrite précèdent l’émergence de l’écriture pictographique (qui représente des choses et non des mots). Début de 3e millénaire av. J.-C.: apparition de tablettes sumériennes où certains pictogrammes renvoient aux sons. De plus de 1,500 signesdifférents, on passe à 500 ou 600 (en comparaison, notre alphabet ne comprend que 26 lettres). L’écriture est donc une chose très complexe. Conséquences : autant en Égypte qu’en Mésopotamie, l’apprentissage de l’écriture exige de nombreuses années d’étude. L’accès à ce savoir est une question de privilège et de prestige.

« On compte aujourd’hui au moins 500,000 tablettes en argile (mésopotamiennes)dans les musées de l’Occident et du Moyen-Orient, et on en découvre de nouvelles chaque année …» Gingras et al. Op. cité

Tablette (en cunéiforme archaïque) de vente de propriétés retrouvée à Shuruppak, XXVIe siècle av. J.-C. Wikipedia

Écriture hiéroglyphique

Le nombre de hiéroglyphes a atteint 5000 signes à la basse époquehttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e7/Hi%C3%A9roglyphes_-_A_-_Hommes.pdf

Le scribe consigne l’information sur une tablette d’argile en Mésopotamie ou sur du papyrus en Égypte

Sarcophage de Ramsès III
conservé au Musée du Louvre

Écriture alphabétique grecque (vers le IXe s. av. J.-C.)
Les neuf premiers vers de l’Odyssée d’Homère

L’alphabet grec comprend 27 lettres
C’est le plus ancien alphabet qui note chaque voyelle et consonne avecun graphème particulier.

La pierre de Rosette
a permis le déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens.
La pierre de Rosette gravée en Égypte ancienne rend public le décret promulgué à Memphis en 196 av. J.-C. au nom du pharaon Ptolémée V. Le décret est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien en écriture démotique (langueégyptienne vulgaire) et alphabet grec.
La pierre de Rosette exposée au British Museum
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Le scribe : quelques caractéristiques
Les scribes appartiennent au groupe privilégié des scribes et des prêtres. Les scribes travaillent pour l’État, dans une société centralisée et hiérarchisée. Ils sont fonctionnaires des cours et des temples. L’apprentissage de centaines de signes différentsexige de longues études. Ils apprennent par imitation en copiant des modèles et des listes (de plantes, d’animaux, de villes, de minéraux, de maladies, etc.). Les scribes sont spécialisés, certains dans l’établissement de calendriers et de prévisions astrologiques; d’autres dans le commerce; d’autres travaillent pour un temple. Les scribes poètes « façonnent l’image du roi et des dieux et justifientleur puissance », etc. Leur tâche se limite à noter les informations utiles au pouvoir, à accumuler des données dans un but religieux et divinatoire et pour répondre aux besoin de gestion de l’État.

Formes du savoir du scribe
« Le PREMIER PRINCIPE (première règle) de l’organisation du savoir, en Mésopotamie comme en Égypte, est sa présentation en LISTES qui, à première vue, semblent êtreautant de recensements. Il existe des tablettes comportant des listes de contribuables, de soldats, de plantes, d’animaux, de problèmes d’arithmétique, de noms, de pronostics médicaux, etc. (…) Le fait que le savoir soit agencé de cette façon représente plutôt le mode dominant d’enseignement de la langue qui était celui de la MÉMORISATION. » P. 25-26 « (…) lorsqu’ils ne se réduisent pas à de…