Economie et pays en voie de developpement

AGRÉGAT ÉCONOMIQUE
Au sens premier, un agrégat est un assemblage de parties qui forment un tout. Dans le vocabulaire économique moderne, le mot désigne une grandeur caractéristique de l’économie nationale et, plus généralement, une grandeur globale synthétique représentative d’un ensemble de grandeurs particulières. Le passage d’un sens à l’autre a été favorisé par le fait qu’en anglais, langueà laquelle la notion a été empruntée par les économistes, le terme aggregate, utilisé d’abord comme adjectif dans le sens de « cumulé », « total » (aggregate amount, aggregate income : « montant total », « revenu total ») s’est substantivé et a fini par désigner une somme, un total.
L’utilisation du terme en économie est liée à l’essor de la statistique économique et de la quantificationmacroéconomique, dans la première moitié du XXe siècle, ainsi qu’à la mise en place des comptabilités nationales, dans sa seconde moitié.
Le produit intérieur brut est un agrégat de la comptabilité nationale. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des branches, de la TVA grevant les produits et des droits de douane.
Il est intérieur car on le calcule suivant le critère dit de «territoiremétropolitain».

Seules les valeurs des biens et services produits par des unités économiques qui exercent leur activité sur le territoire national, depuis au moins un an, sont prises en compte.

La distinction «national-étranger» n’est donc pas juridique mais économique, elle correspond à l’activité des «unités économiques résidentes». Les revenus d’un travailleur frontalier qui exerce sonactivité en Allemagne et vit en France ne sont donc pas comptabilisés dans le PIB.

C’est ce qui différencie le PIB du produit national brut (PNB). Celui-ci est fondé sur le principe de nationalité et se calcule à partir des revenus perçus par les résidents.

Il est donc plus proche de la notion de «richesse nationale». On passe du PIB au PNB en ajoutant les revenus reçus de l’étranger et enretirant les revenus versés à l’étranger.
Le produit est dit brut car on ne retire pas les amortissements des moyens de production.
On utilise les valeurs ajoutées et non les productions pour éviter les doubles comptabilisations. Ainsi, on n’additionne pas les productions de silice, de verre et de voitures (pare-brise et vitres) car le verre serait ainsi compté deux fois et la silice trois.
Commetous les agrégats, le PIB est un instrument de mesure et un indicateur. Puisqu’il mesure la valeur des biens et des services produits sur le territoire dans l’année, le PIB est un indicateur du dynamisme économique du pays. Le rythme de son évolution se traduit en périodes de croissance, de stagnation ou de récession.

Ainsi, par exemple, l’année 1988 fut une année de forte croissance: le PIBde la France était de 5?336 milliards de francs en 1987 et de 5?567 milliards de francs en 1988 (au prix de 1987), la croissance fut donc de 4,3 % en 1988.

Par contre, 1993 fut une année de récession (6?998 milliards en 1992 et 6?931 milliards en 1993 au prix de 1992) au cours de laquelle le PIB avait baissé de 1 %.
La plupart des pays industrialisés utilisent le PIB comme baromètre de leuractivité économique (les États-Unis depuis 1991 seulement), ce qui rend possibles et compréhensibles les comparaisons de taux de croissance entre les différents pays.

Ainsi, par exemple, en 2002, le PIB français s’est élevé à 1?408 milliards de dollars, celui de l’Allemagne à 1?974,5 milliards de dollars, celui du Royaume-Uni à 1?547,9 milliards de dollars et celui des États-Unis à 10?365,8milliards de dollars.
Le PIB est également utilisé comme grandeur de référence pour comparer l’état de développement des différents pays. On parle alors de «points de PIB», de PIB par habitant, etc.
En économie, le produit national brut (PNB) correspond à la production annuelle de biens et services marchands créés par un pays, que cette production se déroule sur le sol national ou à l’étranger….