Exemple de nouvelle fantastique

vous raconterez à la première personne du singulier et dans l’esprit d’une nouvelle fantastique la visite d’un lieu étrange où se déroulent des phénomènes inexpliqués,

« …et ce fut la dernière fois que je l’a vis ! »

Hubert venait de terminer son histoire, une histoire abracadabrante d’apparitions dans une pâtisserie, qui était sans doute inventée de toute pièce certes, mais qui étaitnéanmoins assez troublante.
Nous étions quatre amis, à peine sortis de l’adolescence. Nous campions au beau milieu d’une clairière, un froid dimanche d’automne. Notre feu de camp arrivait quand même à nous réchauffer. Là, je me décidais enfin à parler :
« Moi aussi il m’est arrivé une aventure terrifiante, mais avant de vous la raconter, jurez-moi de n’en parler à personne ! »
Ils hochèrent latête en silence, je commençai alors à voix basse mon récit :

C’était en octobre 1997, je n’avais que douze ans à cette époque. Comme chaque samedi, je jouais au foot avec le club du village. Le stade se situait tout près d’une immense forêt. Il faisait beau temps ce jour là. Le match allait bientôt s’achever et mon équipe était menée d’un point seulement. Je courais, le ballon au pied, les cagesadverses n’étaient plus très loin, quand une sensation effrayante envahit mon corps, comme si j’entrais dans un état second, ma vision se troubla, et je ne sais pourquoi j’ai tiré un grand coup dans le ballon. Là, subitement, tout redevint normal, comme si je sortais la tête de l’eau après quelques secondes d’apnée. J’entendis mes camarades me crier : « non mais ça va pas Thierry ? » je ne tardaispas à comprendre la raison de leur colère : je venais d’envoyer le ballon dans la forêt.
« pas le temps de le chercher, dit l’entraineur, nous allons prendre un autre ballon ».

Le match ne tarda pas à finir, nous avions perdu et aucun de mes amis ne m’adressa la parole … L’entraineur vint à moi et me demanda d’aller chercher le ballon et de le replacer dans le local à ballons, à côté dustade. Je regardais ma montre, il était dix huit heures trente, « je vais encore arriver en retard chez moi, pensais-je. » Je relevais la tête et je constatais que tout le monde était déjà parti, y compris l’entraineur que j’avais vu dix secondes auparavant, je haussais les épaules et décidais alors de pénétrer dans la forêt. Étrangement, je n’y avais jamais mis les pieds.
Dès lors que j’exploraisla forêt, le crépuscule arriva avec une vitesse déconcertante, tout se ressemblait dans cette forêt, pas un arbre ne se distinguait des autres et j’eus vite fait de me perdre.

Un bruit de pas se fit entendre derrière moi, je me retournai mais ne vis rien, de toute façon la lumière se faisait si rare qu’il était impossible de distinguer quoi que ce soit. Après une quinzaine de minutes derecherche sans succès, je décidais de revenir sur mes pas. Bientôt la nuit s’abattit totalement sur la forêt. Je regardais ma montre, et je fus surpris de constater qu’elle n’affichait plus rien. Là, un long soupir provenant de ma droite me fit faire un bond sur le côté, et; pris de panique, je me mis à courir. Je couru à toute vitesse à travers cette interminable forêt, le ciel était noir comme del’encre de Chine et j’arrivais à peine à voir où je mettais les pieds. Là, je fus saisi d’un soudain mal de tête aussi violent qu’un coup de massue.
…/…
Je m’effondrais au sol, la tête la première, sur une motte de mousse humide à l’odeur pestilentielle. Je me redressais péniblement et quelle fut ma surprise quand je vis devant moi des marches de bois. Le chemin qu’elles traçaientsemblait s’enfoncer encore un peu plus dans la forêt … C’est alors qu’un frisson parcouru mon corps tout entier, ma vision se troubla, mon cœur s’emballa, tout comme lors du match. Je n’étais plus moi-même lorsque je gravis ces marches, j’étais inexorablement attiré par elles, ma tête m’ordonnait de fuir au plus vite mais mon corps ne répondait plus. J’entendis des murmures, infimes au…