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RANCE – Article publié le : mercredi 16 mars 2011 – Dernière modification le : mercredi 16 mars 2011
Après des violences, deux banlieues parisiennes placées sous couvre-feu
La station de métroAsnières-Gennevilliers-Les Courtilles, fréquemment le théâtre d’affrontements entre bandes des deux communes.
GNU/Wikipedia
Par RFI
En france, un couvre-feu est instauré à Asnières et Gennevilliers,deux communes situées en proche banlieue parisienne, à partir de ce mercredi soir et jusqu’au 24 mars. Les mineurs non accompagnés de moins de dix-huit ans n’auront plus le droit d’aller et venirlibrement entre 20 heures et 6 heures du matin. Des mesures particulièrement restrictives, que justifie une forte tension entre plusieurs groupes de jeunes de deux cités rivales.
Une seule rue séparela cité du Luth à Gennevilliers de la cité des Courtilles à Asnières, mais de part et d’autre les jeunes se regardent en chiens de faïence depuis des années et n’hésitent pas à en découdre dès qu’ilsle peuvent. Un regard mal placé suffit à déclencher une bagarre.
Le week-end dernier, la violence est montée d’un cran avec le décès de Samy, un adolescent de quinze ans, poignardé au thorax.Depuis, c’est la spirale infernale, totalement incontrôlable et incompréhensible pour les adultes : on est passé en quelques heures de la guerre de territoires aux expéditions punitives, avec une volontéde vengeance clairement affichée.
Ni les appels au calme des maires des deux communes, ni les affiches placardées à l’entrée des immeubles par les habitants eux-mêmes, ni le déploiement sur placed’une centaine de policiers et de CRS, ni même la lettre de la mère du jeune Samy publiée sur Facebook n’ont permis d’apaiser les tensions.
Dimanche, un jeune homme a été passé à tabac et blessé àl’arme blanche ; mardi soir, un deuxième adolescent a reçu un coup de tournevis dans le dos. Pour éviter un nouveau drame, le maire socialiste d’Asnières et le maire communiste de Gennevilliers ont…