France dans le monde

La France dans le monde.

Au sortir de la 2de GM, la France est un pays meurtri et bien que figurant dans le camp des vainqueurs (lié à la ténacité de De Gaulle), la défaite de 1940 l’a profondément affaiblie et blessée ; plus qu’une défaite, il s’agit d’une déchéance. Son statut de grande puissance est remis en question.
( Cet épisode est lourd de conséquence pour l’avenir de la France :difficultés à faire face aux décolonisations ; politique obsessionnelle de grandeur de De Gaulle.

Pendant les décennies à venir, le poids de la France dans les relations internationales est relatif, voir parfois limité. Pourtant, elle conserve un certain rayonnement.

PB : Quel fut le poids effectif de la France sur la scène internationale depuis ces cinquante dernières années ? Comment s’exprimeet s’explique aujourd’hui son rayonnement ?

I- De la décolonisation à la politique de coopération.

1)- Les enjeux de la décolonisation.

En 1945, les Français restent convaincus d’appartenir à une grande puissance et cette illusion trouve une de ses bases dans l’empire colonial.
Il a joué un rôle clé dans la 2de GM : le GPRF s’est installé à Alger depuis 1943, cela lui sert de base derecrutement de troupes…
Aussi la France rejette t-elle l’autonomie des colonies et se positionne ainsi à contre-courant de l’évolution générale (cf. 2 Grands, ONU, Grande Bretagne).
France opte pour une politique répressive (cf. Sétif en 45, insurrection de Madagascar en 1947…)

La IVème République s’enlise dans les conflits coloniaux.
La guerre d’Indochine et l’internationalisation de ceconflit révèle crûment la place subordonnée de la France dans les relations internationales (cf. aide militaire et financière, jusqu’ à 80% du conflit, des USA au nom de la politique d’endiguement).
( La France n’a plus les moyens de ses ambitions ; la voie militaire est une impasse. La défaite de Dien Bien Phu est liée en grande partie à l’absence d’aide des USA à ce moment là.

Cependant, avecPierre Mendès France (1954), il y a eu une décrispation et une volonté d’ouverture : cela correspond aux accords de Genève ainsi qu’à l’émancipation des deux protectorats tunisien et marocain.

Par ailleurs, l’épisode de la crise de Suez est un nouveau coup dur pour la France : n’a pas le soutien des USA ; la France ne fait plus partie du « club » des gdes puissances ; sans l’arme nucléaire etsa force dissuasive elle n’est rien sur la scène internationale (rappelons que l’URSS a menacé de l’utiliser pendant cette crise).
Puis la question de l’Algérie provoque une crise politique avec la crainte chez les militaires et les colons que les ministres de la IVème ne les abandonnent en octroyant l’indépendance ( cf. Les émeutes du 13 mai à Alger contre le président du conseil Pflimlin.Après une politique ambiguë (le « je vous ai compris »), De Gaulle propose l’autodétermination (sorte d’autonomie) puis l’indépendance. Sur la scène internationale, la France est fortement critiquée à propos du conflit algérien.
Puis avec la Communauté française il permet la décolonisation tout en préservant les intérêts français.
( De Gaulle est le grand décolonisateur de l’empire. Cependant, cen’est pas par anticolonialisme mais plutôt par pragmatisme : l’empire est un « boulet », il coûte cher il en est de même pour ses guerres.

2)- La coopération ou le maintien des liens avec les anciennes colonies.

CF cours décolonisations :
Les liens sont :
– d’ordre militaire : coopération militaire et la France s’engage à protéger les nouveaux Etats. Elle y installe des bases militairesce qui permet une rapidité d’intervention en cas de crise.
– d’ordre financier avec la zone franc : 14 pays d’Afrique francophones ont comme devise le Franc CFA (communauté financière africaine). Ces liens ont cessé en 1994 entre autre avec le passage à l’Euro.
– d’ordre économique par la présence de nombreux conseillers et surtout des entreprises françaises, par les crédits d’aide au…