Le frontispice de l’Encyclopédie est la gravure la plus représentative des Lumières Elle est remplie de d’allégorie et de symbole: la gravure fait apparaître, dans une sorte de compilationsur différents plans, les Arts, les Sciences et les facultés humaines (Mémoire, Imagination, Raison), la quête de la Vérité et, enfin, le concept de l’Instruction.
Le personnage 1 est lepersonnage central dont une lumière semble émaner d’elle. Cette femme est seulement recouverte d’un voile. Elle représente la vérité. A sa droite, derrière elle, le personnage 2 lui enlevaitson voile comme pour lever le voile sur la vérité. Il serait alors la raison. Le personnage 3 tente lui aussi de lui arracher son voile mais plus violemment. Ce personnage représente laphilosophie. Le personnage 4, quant à lui semble vouloir embellir la vérité. Il symbolise l’imagination. Les personnages, en dessous, représente les arts et les sciences. Ils portent tous unetoge antique ce qui montre une certaine unité. Le tout représente donc la connaissance. En bas à gauche, un groupe de personne représente le peuple. La vérité essaie donc de repousser lesnuages de l’obscurantisme du peuple. Cette gravure serait une allégorie de la philosophie des Lumières.
Néanmoins, la présence de la religion, ou du moins du culte est l’un des caractèresdominants de cette gravure. On peut voir, en arrière plan, les colonnes d’un temple de l’antiquité grecque. Il représente le culte des grecques pour leurs dieux. On peut remarquer unéclaircissement progressif du bas jusqu’à la partie supérieure du tableau, qui permet de mettre en valeur les cieux comme l’exigent les codes de l’art religieux. L’aura lumineuse, qui émane dupersonnage central, rappel celle du Christ. A ses pieds, illuminée par cet aura, une femme semble prier le ciel d’une main, et de l’autre, elle tient un livre, qui pourrait être une bible.