Jiuhuhg

La maïeutique [modifier]
Le terme « maïeutique » vient du grec maieutikè : art de faire accoucher. Socrate, fils de Phénarète sage-femme, disait que, comme sa mère faisait accoucher les femmes,lui faisait accoucher les esprits des pensées qu’ils contenaient déjà, sans le savoir ou en être conscients [30].
L’idée d’une maïeutique est déjà présente dans l’idée de la dialectique abordée dansla section précédente. En effet, la stupeur que provoque Socrate tient essentiellement au fait que ses interlocuteurs sont mis face à leurs propres contradictions ; ces contradictions qui naissent dece regard tourné soudainement sur soi-même engendrent des troubles de l’âme dont elle a besoin de se délivrer. C’est la raison pour laquelle Socrate est comparé par Platon à un poisson torpille.Dans les dialogues qu’il entreprend, Socrate est généralement celui qui interroge ; ses questions ont pour but de faire venir à l’observation les idées de ses interlocuteurs, pour en examiner ensuite lacohérence : s’agit-il d’une chimère ou de quelque chose de viable ou d’utile ? Ainsi, dans ces dialogues, Socrate se présente comme celui qui sait, celui qui observe et non pas comme un ignorant ouun aveugle, comme un esprit stérile en ce qui concerne la sagesse, et qui ne possède qu’un seul art, celui de la maïeutique
L’ironie de Socrate a en effet une fonction pédagogique : donner àl’interlocuteur un sentiment de sécurité psychologique suffisant pour l’inciter à accepter le rapport maïeutique, à entrer dans le jeu des questions et des réponses. La finalité du rapport maïeutique estd’amener l’interlocuteur à prendre conscience des exigences logiques et rationnelles qui sont les siennes pace qu’elles sont universelles, et de l’inciter à mettre son discours en accord avec lesexemples. Ce travail de prise de conscience ne peut être obtenu que par une pédagogie de l’échec et par l’analyse des raisons de l’échec. la conquérir.
Pour réfuter l’objection de Ménon, Socrate…