Justice sociale

Justice sociale

Question n°1 : Quels sont les 3 types d’intégration dans les sociétés d’Ancien Régime selon R. Castel ? 3types d’intégration dans les sociétés d’Ancien Régime :
_ Il y a une intégration horizontale et cette intégration renvoie au dispositif d’intégration relevant de la sociabilité primaire par conséquent à la sociabilité/socialisation opérée au sein de la famille, village. F.Toennies « communauté et société ».
_ Il y a aussi une intégration verticale par le serment vassalique.
_ Troisième type d’intégration : par les corporations, par l’appartenance à un métier.
A ces trois types d’intégration se rajoute une logique d’assistance qui prend en charge les mendiants domiciliés territorialisés et en incapacité de travailler. Ce qui indique qu’il y a les bons pauvreset les mauvais pauvres (c’est celui qui mendie mais qui n’est pas en incapacité de travailler), d’où une chasse au vagabond. Cette question là hante l’ancien régime et va hanter le 19ième siècle, l’idée c’est que le pouvoir politique a peur des individus qui sont en libre circulation sur le territoire, peur qu’il peut se former des bandes.
Il ne faut pas considérer que la prise en charge desmendiants territorialisé se fait par l’Eglise.
Cette logique est tout de même une logique de charité (mais ne venant pas forcément de l’Eglise). C’est une logique de la doctrine chrétienne.

2°) La constitution d’un Etat protecteur : la bienfaisance publique : 1789-1884
Question n°2 : Quelle est la conception de la relation Etat/Société civile dans le modèle de l’Etat libéral-protecteur ? (Théoriede la souveraineté nationale, rôle des corps intermédiaires) Les révolutionnaires en 1789 sont convertis globalement aux bienfaits du libéralisme politique et économique. Du point de vue du libéralisme politique, ils défendent la théorie de la souveraineté nationale qui repose sur l’idée que l’expression de la souveraineté nationale ne doit rencontrer aucune opposition ce qui implique qu’il nedoit rien y avoir entre l’Etat et les individus :
_ Aucun corps intermédiaire, aucune association, aucun syndicat, aucun corps de fonctionnaires généraux constitué au sein de l’appareil de l’Etat.
_ Une centralisation politique et administrative
Cette orientation conduira à l’adoption de la loi Le Chapelier qui interdit les corporations mais également toute potentialité de conventionscollectives entre ouvrier et patronat.
La théorie de la Souveraineté Nationale renvoie à l’idée que l’on est dans une démocratie représentative et que l’organe représentatif c’est la nation. Idée de fusion représentants/représentés.
Chaque représentant est le représentant de la nation entière et non de sa circonscription électorale.
L’intégration des individus dans la société passe par le contrat socialpolitique, par la participation politique. Et cette intégration passe également par le travail et l’épargne. Il y a une logique d’assistance qui fonctionne toujours entre les bons (territorialisé et frappé d’inaptitude au travail) et les mauvais pauvres.

B) L’Etat assureur (1884-1945)
Question 3 : Quel sera le nouveau fondement de l’action de l’Etat dans la société dans la pensée républicaineà la fin du 19ième siècle ?
Selon J. Donzelot, les républicains vont trouver dans les enseignements de Durkheim mais aussi de Léon Duguit et Maurice Hauriou, les fondements idéologiques d’une intervention de l’Etat dans le social.
Pour Durkheim le passage de la société d’ancien régime à la modernité et marqué par un bouleversement du lien social, par un bouleversement des formes de lasolidarité. La société d’ancien régime est marquée par l’existence d’une solidarité mécanique, solidarité qui fonctionne au sein des communautés « naturelles » et en particulier au sein de la famille. Les individus sont solidaires « mécaniquement » avec les membres de leur famille.
La société industrielle est marquée par le processus de division du travail, par une division du travail au sein de…