La comédie larmoyante

LA COMEDIE LARMOYANTE

La comédie larmoyante est un genre théâtrale intermédiaire entre la comédie et la tragédie inventé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par Nivelle de la Chaussée (avecdes pièces telles que Le Préjugé à la mode, 1735; Mélanide, 1741; mais encore L’École des mères, 1744)

Ces drames sentimentaux n’avaient pas la prétention d’amuser, mais d’émouvoir et d’attendrircomme il est possible de le voir dans la citation de Voltaire :  »Rien n’était si difficile que de faire rire les honnêtes gens; on se réduisit à donner des comédies romanesques, qui étaient moins lapeinture fidèle des ridicules que des essais de tragédie bourgeoise. Ce fut une espèce bâtarde qui, n’étant ni comique ni tragique, manifestait l’impuissance de faire des tragédies et des comédies » .Par ailleurs, on pouvait y voir des personnages vertueux appartenant traditionnellement à la bourgeoisie, dans des conditions privées, dans unes action sérieuse, grave, parfois pathétique, en proie àdes crises domestiques.
Ils attendrissent donc par leurs infortunes, mais se font applaudir par leur triomphe final parmi réconciliations et longues larmes, ou , si la pièce se terminait mal,étaient acclamés grâce à la vertu qui ne reste jamais sans récompense. En effet lorsque le dénouement est malheureux, le public a tout de même la possibilité de voir que les héros et les héroïnes qui ontsouffert, obtiennent un triomphe moral.
De ces circonstances sont issue une appellation ironique, celle de la  »comédie larmoyante » ( ce qui correspondait aux œuvres qui étaient de façonsinhabituelles qualifiées de tragi-comédies ou encore de tragédies bourgeoises ).
Bientôt, Nivelle de la Chaussée fut imité par des écrivains de grand talent comme Diderot avec  » Le Père de famille » etBeaumarchais avec  » l’Eugénie  »

Nous pouvons donc conclure par le fait que la comédie ne devait plus susciter le rire, mais les larmes. Cette innovation a donc consisté à détruire la fine distinction…