Le dernier jour d’un condamné
Le Dernier Jour d’un condamné est un roman de Victor Hugo publié en 1828. Ce roman social est un véritable réquisitoire sous la forme d’un journal à la première personne contre la peine capitale.Victor Hugo se bat, cette fois-ci, pour cette cause à travers le récit d’un condamné à mort. Ce dernier, durant ses dernières 24h, décide d’écrire tout ce qu’il a vécu depuis son procès jusqu’à sondernier souffle de vie, soit une période d’environ 6 semaines. Il y décrit ses pensées et ses états d’âme par un témoignage à la fois brut et troublant.
Ce roman écrit d’une main de maître par VictorHugo se présente comme un long monologue intérieur entrecoupé de réflexions angoissées et de fragments de souvenirs de son ancienne vie. Cette œuvre est un témoignage poignant, sur les souffrancesqu’impose la peine de mort. En effet, si on ne peut dénier la souffrance physique, la souffrance psychologique est elle aussi bien présente, et c’est cette souffrance qui est la plus insupportable : « C’estcomme si le couteau de la guillotine mettait six semaines à tomber.» Le condamné n’est plus envahi que par une seule pensée : celle de la mort qui se rapproche de plus en plus : « Elle se glisse soustoutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu’on m’adresse, se colle avec moi aux grilles de mon cachot ; m’obsède éveillé, épie monsommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau.» Hugo tente de convaincre le lecteur de l’inhumanité de la peine capitale en décrivant l’horreur et la barbarie d’une exécutionet en démontrant l’injustice et l’inefficacité du châtiment. Il n’y a aucune morale dans le fait de prendre la vie à quelqu’un à raison qu’il l’a lui même fait. En outre, la peine de mort est uneatteinte au premier des droits de l’homme : le droit à la vie. Ainsi, c’est à un meurtre légal que procède la société : « Quel crime ai-je fait commettre à la société ! ».
Ce roman est un plaidoyer…