Le jour ou ma fille est devenue folle

Le 5 juillet 1996, Sally est devenue folle.
Alors que Michael se réveille étonnement seul dans son appartement de Bank Street, il découvre sur le sol de la salle de séjour les vestiges d’une des nombreuses nuits agitées de sa fille Sally : walkman cassé, gobelets de café vide, livres…
Il décide de se diriger vers le coffee shop où sa fille à l’habitude d’aller afin de la retrouver. Il lacroise sur le chemin… Sally est bizarre : soucieuse, agacée, distante et excessivement agressive. Michael ne la reconnaît plus…
En remontant à son appartement le soir, il découvre un mot disant qu’il doit appeler son ex-femme Robin, la mère de Sally. Celle-ci lui apprend que la police a ramené leur fille à la maison dans la soirée..
Le lendemain matin au réveil, en discutant avec Cass, l’amieavec qui Sally a passé la soirée, elle leur explique que la veille, alors qu’elles se promenaient, Sally n’était pas dans son état normal : elle brutalisait tous les gens qu’elles croisaient et s’était soudainement mise à courir au milieu de la route, entre les voitures, manquant de se faire renverser à chaque instant. C’était donc pour cela que la police est intervenue.
Sally ne semble plus êtrelucide du tout, elle ne contrôle plus rien, ni ses paroles, ni ses gestes et encore moins ses pensées : elle est persuadée de pouvoir voir la vie cachée des choses, le génie des gens.
Son père s’interroge, il est désemparé et espère que ce n’est qu’un mauvais retour suite à la consommation d’une drogue.
Finalement, le fait semble inévitable. Après avoir appelé un psychothérapeute, Michael décided’emmener sa fille à l’hôpital.
Après un petit entretien, Sally est admise en service de psychiatrie. Sa chambre à la taille d’une boite à chaussures et ne possède qu’une fenêtre grillagée.
Michael compare la situation de sa fille à celle d’un accusé en détention provisoire.
Michael et sa femme souhaitent rester avec Sally mais on leur prie de s’en aller en leur promettant qu’ils la verraientdemain.
Le lendemain, de retour à l’hôpital, le gardien leur refuse l’accès et personne ne semble vouloir leur expliquer pourquoi. Ceci pendant un long moment jusqu’à ce que le médecin vienne leur annoncer que Sally est en isolement.
Quelques jours plus tard, alors que Sally est à nouveau dans sa chambre, sa maman, Robin, vient lui rendre visite. Pour elle, l’état de sa fille a une raison simpleet elle pense que tout va se rétablir très vite.
Tout au long de la première semaine d’internement et au fil des visites, Sally présente des comportements très différents : elle passe de l’affectivité à la colère, elle appelle Michael « père » et semble persuadée qu’il a atteint son but en l’enfermant. Elle est également sujette à des crises de tétanie.
Ses parents lui rendent visite chaquejours, ils la soutiennent, communiquent avec elle et se familiarisent de plus en plus avec le service.
C’est ensuite le grand frère de Sally, Aaron « le fils brillant » comme l’appelle Michael, actuellement en voyage pour ses études, qui fait le déplacement jusqu’à l’hôpital.
Tout comme ses parents, sa première réaction est de vouloir trouver une cause rationnelle à la situation de sa sœur. Ilpense qu’il s’agit d’un « mauvais trip ». Il arrivera même à faire avouer à Sally qu’elle a prit de l’acide… Ce qui s’avère totalement faux d’après l’examen toxicologique.
Aaron pense même que le fait d’être enfermée en hôpital psychiatrique ne peux que nuire à Sally, le fait de la mélangée avec « ces gens », « cette faune » équivaut à lui dire qu’elle est folle.
Le lendemain, c’est sa grand-mèrepaternelle, Helen, qui vient rendre visite à Sally. Pour elle, c’est la fatigue et les hormones qui seraient responsables de la déroute de sa petite-fille.
Après environ un mois d’internement, le docteur Mme Bauer, annonce à Michael que « la période la plus aiguë » de la phase maniaque de Sally est passée. Les infirmière la surveillent de moins en moins et semblent bien moins inquiètes….