Le désir

CHARNEAU Cindy 30/04/10
Tle SES

– Devoir de philosophie –

Sujet : Faut-il libérer le désir ? Ou se libérer du désir ?

Le problème ici, est de choisir la meilleure voie à suivre, celle qui puisse nous amener ànotre bien-être et à notre tranquillité. Ainsi, faut-il libérer le désir ? C’est- à dire lui ôter toutes limites ? Le satisfaire autant qu’il le demande ? Dans ce cas-ci, il faut donc laisser libre cours à son désir, satisfaire son envie, et s’affranchir des limites que la raison nous impose.
A l’opposé, faut-il se libérer de notre désir ? Autrement dit, faut-il se détacher de nos désirs, lesmettre de côté ? Dans cette circonstance, le désir représente une contrainte auquel nous sommes soumis, auquel nous sommes l’esclave, il faut donc l’écarter pour libérer notre esprit de ce fardeau.

Dans ce premier axe; la perspective de libérer notre désir; de ne pas tenter de le contrôler mais au contraire de se laisser guider par lui.
Comme l’exprime Schopenhauer, les Hommes sont animés parle désir, c’est l’essence de la nature humaine. En effet il existe cette volonté, ce désir irrévocable de vivre. Le désir, est inné cela ne sert à rien de lutter ou de vouloir le contrôler, le seul moyen pour se sentir en paix et en harmonie avec soi-même et de laisser libre cours à son désir.
De plus, comme le met en avant Platon avec ses deux réflexions antagonistes du désir; l’une d’entreelle prône une satisfaction sans limites et continuelle des désirs. Le but de notre vie étant de satisfaire sans contenance les désirs et nos passions. Pourquoi tenter des les contrôler et de les éliminer, du moins partiellement ? C’est dans cette satisfaction du désir et dans l’action de satisfaire que l’on peut ressentir la joie, le bien-être et le plaisir. De surcroît, le contrôle continuel etla retenue mènent à l’ennuie de l’esprit et par extension aux sentiments négatifs telles que la névrose, la tristesse… Au contraire, la spontanéité qui s’oppose à la réflexion et au « débat interne » de la raison permet de se sentir pleinement vivre. Le but de notre vie est de satisfaire nos désirs pour ressentir du plaisir et accéder au bien-être, pourquoi donc défier les lois naturels; il fautpréférer la délivrance du désir.
Enfin, comme nous pouvons le remarquer dans l’œuvre de Spinoza intitulé « Ethique », le désir a plus d’influence que la raison car il prime sur le jugement. Nous ne pouvons pas choisir les désirs ou les contrôler, car le jugement est influencé par ces derniers. En effet, nous jugeons qu’un désir est bon, raisonnable car nous souhaitons et désirons le satisfaireau plus profond de nous. Là encore le désir est l’essence même de l’Homme et de la nature, nous ne pouvons pas aller contre cette force intérieure.

La manière de concevoir le désir reste subjective, par conséquent certains préfèrent le contrôle au détriment de l’émancipation du désir.
En effet dans ce deuxième et dernier axe, nous allons aborder la voie qui consiste à contrôler nos désirs às’en détacher afin d’accéder à notre liberté, affranchie de la puissante influence des désirs.
L’auteur qui exprime de la meilleure façon cette perspective est certainement Epicure. En effet, si l’on suit sa doctrine, la raison doit être la maîtresse du désir, elle doit pouvoir les contrôler et les soumettre à ce que l’esprit aspire réellement. Il faut satisfaire ses désirs avec une grandeprudence, les classifier, les trier afin de ne garder que ceux qui puissent nous faire atteindre le vrai plaisir. La raison permet de nous garder des vices, des abus ou encore des problèmes de par sa maîtrise et son contrôle du désir. La difficulté si l’on choisit cette voie est d’être capable de limiter des désirs qui nous sont chers, afin d’écarter de notre tranquillité des conséquences négatives…