Le marketing one to one
Jacques Séguéla annonce : « la société de masse est morte, vive la société de personnes »
Chacun de nous est unique et cherche de plus en plus à le revendiquer. Ceci passe par un style vestimentaire, des choix musicaux, un mode de vie bien particulier et donc un mode de consommation. S’affirmer en tant que personne à part entière implique de nouveaux comportements de consommation et ceci poseproblème aux professionnels du marketing qui ne sont plus en phase avec ces nouveaux individus. La méfiance vis à vis des discours marketing, la saturation face à la pléthore d’offres, le rejet de la publicité sont quelques exemples de cette rupture. Dans un tel contexte, plusieurs questions nous viennent à l’esprit:
Qui sont les nouveaux consommateurs ? Quel est leur état d’esprit ? Querecherchent-ils ? Quels facteurs ont amorcé cette évolution ? Quelles conséquences peut-on y voir en termes de comportement de consommation ? Dans quelle mesure ces comportements peuvent-ils être abordés par les entreprises, par les distributeurs ? Quel nouveau marketing adopter ? Quels nouveaux liens créer avec les clients ?
Le nouveau consommateur adopte de nouveaux besoins, de nouvelles valeurs, etadopte de nouveaux comportements de consommation.
L’enjeu pour les entreprises est de renouer une relation forte et durable avec leurs clients, et ce, en adoptant des méthodes marketing appropriées, comme ici le one to one.
? A travers cet article, il nous a parut intéressant de se focaliser sur les nouveaux consommateurs qui ont changé leurs modes et habitudes de consommation à cause de cettepériode de crise qui subsiste et qui apparait comme un réel déclic de mutation de consommation.
En France, au Royaume-Uni comme aux États-Unis, la crise a provoqué un net ralentissement de la consommation. Au delà du changement ponctuel des priorités des consommateurs, la crise n’a-t-elle pas modifié plus durablement la perception et la représentation qu’ils ont de la consommation, des marqueset de leurs bénéfices ?
Au-delà des problèmes de pouvoir d’achat, il semblerait qu’un consommateur d’un nouveau type soit né.
Il est important de comprendre quels seront les facteurs de choix et de préférence dans la société de consommation de demain et de dresser un portrait du consommateur de l’après-crise tel qu’il se dessine.
Les Français considèrent la crise comme une vraie crise ducapitalisme et de la société et pas seulement comme une crise financière à l’instar des Anglais et des Américains. Pour les Français, l’inquiétude est forte, plus forte qu’ailleurs et ce, jusqu’à éprouver un sentiment de révolte et d’injustice. Alors que les Américains craignent pour le sort de leurs retraités (63%), les Britanniques pour celui des salariés (57%), les Français craignent pour les jeunes: 71% pensent que la crise va les toucher davantage que le reste de la population (28% RU, 27% EU). La peur du déclassement est également hypertrophiée: 62% des français choisissent l’image de la pauvreté pour représenter la crise (11% des Britanniques et 19% des Américains).
Dès lors, les Français changent leur consommation et n’achètent déjà plus les marques comme avant. Sept Français sur dixont adopté une logique d’attente ou de substitution, différant leurs achats ou renonçant à certaines marques. Avant même de regarder les prix, les consommateurs questionnent leur utilité. L’individu insouciant à la consommation sublimée a laissé place à un consommateur réfléchi faisant des arbitrages permanents. En outre, il intègre des paramètres de plus en plus complexes dans son raisonnement.Dans un contexte de crise et contrairement aux attentes, c’est la qualité qui guide en priorité les consommateurs devant les prix bas. À leurs yeux, la qualité, comprise dans une large acceptation, se définit par la recherche de produits sains (42%), solides et durables (47%) et responsables. “Le vrai progrès n’est pas de consommer plus mais de consommer mieux” est devenu l’adage de 91% des…