Le quotidien en institution

Fiche de lecture n°1 :
« Le quotidien en internat » – Yann Le Goff

A – IDENTIFICATION DE L’OUVRAGE :
I – Auteur : Yann Le Goff

II – Titre de l’ouvrage : Le quotidien en internat 377 pages.

III – Édition : Éditions Vuibert, collection Perspectives Sociales
Ce livre est paru en 2007 et est actuellement en rupture d’impression.

B – CONTENU ET RESUME :
Introduction : p.7 à 14Rapport à l’étymologie et extraction des indications permettant de préciser ce que peut être un internat. « L’internat est un lieu constitué de quatre murs, définissant un intérieur et extérieur… » (p.8).
Les internats sont-ils des lieux pouvant représenter un intérêt, pour les usagers qui en bénéficient et non la « pire » des solutions quand plus rien n’est possible ? Rapport à certaines opinionsdépréciatives, de la part de certains professionnels, qui sont en général signifiées en creux, en pointillées dans leur discours et non émises ouvertement. Le quotidien est alors vécu comme quelque chose qui tiendrait de l’enfermement allant même jusqu’à brider le devenir des usagers. Dans cette hypothèse, il est donc « louable » de s’en méfier. Mais à l’inverse, si l’on pense l’internat comme une« chance » pour ceux qui ont été en particulier privés d’un quotidien leur offrant la possibilité de répondre à leurs besoins, à leurs demandes et désirs, pour ceux dont la vie se déroulait sous un rapport d’emprise, pour ceux dont le quotidien à été fracassé en miettes… alors ont ne le voit plus sous le même angle et l’on peut l’imaginer autrement.
C’est dans ce postulat que je me suis risquéeà faire cette fiche de lecture qui bien évidemment parle énormément de l’internat… En outre, le titre n’est, pour moi, pas équivoque et non univoque, car ce qui est développé dans ce livre dépasse les seules interventions de l’éducateur en internat. Ce livre a été pour moi une invitation à la médiation de la rencontre et de ce qui peut s’y jouer. J’inclus ici la rencontre dans le quotidien mêmede l’éducateur. Il est arrivé au moment précis où j’ai eu à me questionner sur la place même faite au quotidien au sein de l’unité sur laquelle j’effectuais mon stage, soit dite en passant unité d’externat. Dans ces premières pages, il m’est apparu comme une approche assez violente, où chacun des professionnels y défendait sa part du gâteau (p.10). Certains y voyant le côté enfermant, le côtédévalorisant, le côté stigmatisant qui ne pourrait que faire tomber les usagers dans un rapport de violence à la société. Les autres au contraire le défendant comme un lieu de vie authentique, leur offrant une chance concrète à saisir, un lieu avec des avantages et des possibilités. Il m’est alors apparu comme un procès d’intention faisant fit du sérieux de l’implication, que nous éducateur, pouvionsinvestir dans le quotidien…
Dans son approche introductive Mr Le Goff associe le quotidien à « l’intégration des limites » (p.11). En effet, le quotidien étant le lieu par excellence de manifestation et de négociation des limites. Pour lui, il est la traduction incarnée dans la réalité des rapports du sujet aux limites, à ses propres limites et à celles de la réalité.
Pour lui, le quotidien estindivisible de l’inconscient et de son inaccessibilité car le sujet (parfois même les professionnels) ne peut souvent en comprendre le comment ça se passe, il le sait et le fait, souvent sans le savoir. Mais il n’est pour autant pas impossible de parler de son propre quotidien. On peut tous, dans la mesure de nos possibilités et potentialités, se raconter notre « petite histoire quotidienne »(p.12).
Ainsi, le quotidien est de l’ordre du vécu au jour le jour et possible dans la durée, quelle que soit sa temporalité. Mais dire ce qu’il fait vivre est beaucoup plus difficile, l’auteur nous évoque alors le besoin de projet thérapeutique pour pallier à ce barrage. Personnellement, je vis le quotidien comme cadre fondateur pour le travail social auprès des usagers.
Dans ce livre, je…