L’europe face aux enjeux énergetiques

L’Europe face aux enjeux énergétiques

Ces dernières années, les contextes politiques, économiques et climatiques ont mis exergue la fragilité de l’Europe de l’énergie. Pour y faire face, elle a décidé d’agir en adoptant le paquet climat énergie plus communément appelé 3ème paquet énergie.

Ce dernier devrait lui permettre de réduire sa dépendance énergétique en sécurisant ses réseaux, endiversifiant ses sources d’approvisionnements. De promouvoir le développement et l’utilisation des énergies renouvelable plus respectueuse de l’environnement, et favoriser l’émergence d’un marché unique de l’énergie en Europe mettant en valeur les intérêts des consommateurs.

C’est ces trois thèmes que je vous propose de développer :

1. Sécuriser, diversifier, une stratégie offensive pourl’Europe
2. Cap sur les énergies vertes
3. Les consommateurs, l’enjeu central de l’Europe de l’énergie

Sécuriser, diversifier, une stratégie offensive pour l’Europe

Pour réduire sa dépendance en matière d’énergie, six initiatives stratégiques jugées essentielles à la sécurité énergétique de l’Europe. Un plan d’interconnexion des pays baltes, un anneau méditerranéen de l’énergie,l’interconnexion des réseaux électriques et gaziers des pays européens, un corridor gazier méridional, un réseau d’énergie en Mer du nord et des approvisionnements efficaces en GNL.

Contourner le verrou russo-ukrainien du gaz mais à quel prix ?

Pour y parvenir, de nouvelles routes sont explorées avec des projets comme « South Stream » et « Nabucco ». Ces projets titanesques nécessitent desfinancements important. Le projet «South Stream » lancé par Gazprom et ENI n’a pas les faveurs de l’Europe qui souhaite un gazoduc européen indépendant de la Russie. Le projet « Nabucco » qui contourne la Russie est soutenu par l’Europe et les Etats unis mais traverse des régions politiquement instables sans parler du statut international de la mer Caspienne qui n’est pas tranché à ce jour. L’Europeenvisage donc également d’autres pistes alternatives comme le GNL.

Le GNL plus cher mais accessible

En effet, le GNL donne accès à 80% des ressources mondiales alors que seul 30% sont accessibles via les gazoducs. Le coût de l’importation est certes plus élevé, puisque outre son transport, il nécessite d’être liquéfié dans les pays producteurs et ensuite réchauffé dans les terminauxméthaniers, mais la facture du consommateur n’augmenterait que de 2%. La France prévoit 4 projets de terminaux méthanier qui seront opérationnels d’ici 2015. D’autres projets européens sont également en cours. Cependant cela nécessite des capacités de stockage accrues mais également d’augmenter la fluidité du transport en renforçant les infrastructures en Europe.

La France, acteur majeur des autoroutesdu gaz en Europe

Pour répondre à cette nécessité de fluidité, GRT gaz (filiale de GDF SUEZ) qui a pour mission de favoriser une concurrence effective entre les producteurs et fournisseurs de gaz, ambitionne de renforcer les capacités d’entrée de gaz en France pour développer l’attractivité du marché de l’hexagone, mais également de développer les interconnexions avec les pays voisins.Aujourd’hui opérationnelles avec la Belgique, l’Allemagne, GRT à en projet l’interconnexion avec l’Espagne. Le but étant d’offrir aux expéditeurs de véritables autoroutes gazières européennes.

Mais la sécurisation des approvisionnements ne concerne pas que le Gaz. L’électricité est également concernée.

Diversifier, améliorer, développer les infrastructures électriques

L’Europe dotée de l’ACER(agence de coopération des régulateurs d’énergie) peut désormais agir pour développer et soutenir des projets de construction d’infrastructures telle que l’interconnexion des réseaux de transport. Mais cela ne s’arrête pas aux réseaux THT, en effet les réseaux de distribution MT /BT sont également concernés. En France, de part leur vétusté, les derniers aléas climatiques violent ont mis en…