L’histoire est-elle tragique?

L’histoire est elle tragique?

La Tragédie est un genre théâtral apparut dans la Grèce antique. Des personnages de haut rang, comme des nobles, sont mis en scène et font face à des évènements, le plus souvent funestes, qui les dépassent. Ces évènements renvoient à une fatalité implacable, quelque soit le milieu social, et le public est confronté à la pitié qu’ils éprouvent envers lespersonnages, mais également à la terreur provoqué par l’application de la fatalité et donc d’une force supérieur qui les dépassent. Le but de la Tragédie est la catharsis, soit la purification par le spectacle. Selon Aristote elle vise à enseigner une vérité morale, l’âme du spectateur serait purifiée de ses passions de cette façon.
L’histoire présente parfois des situations qui seraient dignes de cegenre de spectacle, elle est brute et ne prend de sens qu’une fois retranscrite. L’histoire signifie étymologiquement « enquête » ou encore « recherche », c’est une discipline qui étudie le passé commun des hommes, et tente de l’expliquer afin de comprendre l’évolution de l’humanité et des hommes eux-mêmes. On pourrait donc être amené a se demander si les évènements historiques sont dus à unecertaine fatalité, ou si la volonté des hommes à conduit aux événements tragiques de notre passé à se produire.
Pour cela nous verrons que l’histoire présente une part d’évènements tragiques, mais qu’elle ne peut se réduire à cette simple notion.

L’homme est le seul à avoir conscience de vivre dans l’histoire, c’est pourquoi il est le seul à pouvoir prétendre l’analyser. L’histoire est un recueild’événements, elle montre l’évolution humaine dans le temps en rassemblant les évènements produits par l’homme, afin que lui-même puisse leurs donner un sens. Cependant, comme le disait Rousseau, un peuple heureux n’a pas d’histoire, ce qui suppose donc que seuls les évènements tragiques sont dignes d’être transcrits, en prenant l’exemple de la Suisse on peut voir l’application de la théorie deRousseau, ce pays incarnant la neutralité n’a pas réellement été mêlé à aucun conflits importants et dignes d’avoir été retenus et enseignés, et nous ne connaissons que très peu « l’histoire de Suisse ». Ce qui laisserait donc entendre que l’histoire n’est digne d’être retenue que lorsqu’elle est tragique, en effet l’histoire est souvent assimilée à des évènements funestes (tels que les guerres).L’histoire peut être considérée comme tragique car nous n’avons connaissances que d’évènements qui le sont, mais aussi et surtout car elle reflète le destin de l’homme le plus inévitable, en effet la seule et unique certitude qu’un homme peut avoir c’est qu’il va mourir. Ceci peut donc renvoyer à une certaine fatalité, car ce destin est identique pour tous les hommes quels qu’ils soient,qu’importe ce qu’ils ont fait, font, ou feront. La fin est donc inévitable, et le temps qui passe est en lui-même une destruction lente de l’humanité qui échappe aux hommes et qu’ils ne peuvent et ne pourront jamais controler. Il en est de même pour les acteurs d’un tragédie, qu’importe leur situation, qu’importe leur titre de noblesse, la fatalité les rattrapent inéluctablement et les guident vers leursmorts sans qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit. En admettant que la tragédie soit applicable à l’humanité, cette dernière aurait donc un destin et cette hypothèse accepterait le fait que chaque détails de notre histoire soit soumis à la puissance d’une force indépendamment de notre volonté, nous ne serions que des pions œuvrant sous le commandement du destin. Ceci est, en quelque sorte, lathèse que promeut la religion, en effet celle-ci quelle qu’elle soit montre que nous avançons tous vers le jour du Jugement Dernier, qui nous mettrais alors face aux moindres actions commises. Chaque religion montre l’homme comme ayant un destin qu’il serait parfaitement impossible de changer, mais ceci semble improbable. En effet, le thèse d’avoir un avenir déjà tracé, en dépit de la volonté de…