L’instrumentation chirurgicale au xix siècle.

50ème Soirée scientifique

Joseph-Frédéric Benoit Charrière et l’instrumentation chirurgicale au XIX siècle.

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Joseph Frédéric Benoit CHARRIERE (1803-1876)

Le mercredi 5 mai 2010, fut organisé une soirée scientifique à la caisse d’Epargne de Lorraine Champagne Ardenne, sis 12-14 rue Carnot à Reims où l’entrée des personnes était libre et gratuite.
Cette 50ème soiréescientifique organisée par le Conservatoire Nationale des Arts et Métiers donna la parole à un domaine en évolution constante « la Médecine ».
Le conférencier invité, le docteur Alain Ségal, spécialiste des maladies du l’appareil digestif est fortement attaché à la ville de Reims. En effet, une rue non loin du moulin de la housse porte le nom de son grand-père médecin détaché dans les camps deconcentration (rue du DR Jankel Segal). Une grande partie de sa famille est liée de près ou de loin au milieu de la médecine : son père, ses frères et lui-même.
Mr Ségal, a effectué toutes ses études à Reims et reste acteur de comités de médecins d’envergure régionale, nationale mais aussi internationale.
Le docteur Ségal a donc décidé de nous exposer la biographie de Frédéric Benoit Charrière etl’instrumentation chirurgicale au XIX siècle.

J’exposerai dans une première partie un résumé de la conférence avec un développement sur la vie de Joseph Frédéric Benoit CHARRIERE et des certains de ses instruments connus à l’international.
Pour finir je conclurai par une analyse de la soirée scientifique en y faisant figurer mon opinion.

Joseph Frédéric Benoit Charrière né en 1803 à Cerniat, unpetit village du canton suisse de Fribourg, où son oncle a pratiqué le commerce des couverts. Il fut élevé par son grand-père, car ses parents étaient partis travailler et vivre à Paris, où son père a travaillé en tant qu’employé de banque. Après avoir reçu l’éducation courante de l’époque, il fut placé en apprentissage à l’âge de 13ans. Il commença donc sa carrière à Paris, en France, en tantqu’apprenti coutelier élaborant des couteaux et différents outils.
En 1816, il devint donc apprenti chez un « artisan repasseur » en coutellerie, un certain Vincent. Sa fabrique comptait plusieurs ouvriers et apprentis parmi lesquels se trouvait Hippolyte Guyot. Ce compagnon d’apprentissage ne quitta plus Frédéric qui lui confira, beaucoup plus tard, la gestion de ses ateliers etl’apprentissage de son fils.
Au sein de cet atelier, Charrière restait souvent le soir et le weekend s’exerçant à forger des instruments pour parfaire sa technique et songer à de nouveaux instruments.
A l’âge de 18 ans, il passa son grade de maître coutelier, s’installa à son compte après avoir racheté le local de son ancien employeur Mr Vincent en s’associant avec son ami Hyppolyte Guyot pour la somme de 500franc.
Frédéric Charrière résidera à cette adresse jusqu’en 1833. En effet, le développement qu’il avait donné à ce petit atelier du V arrondissement parisien le poussa à chercher un local plus vaste. Il s’installa donc plus tard rue de la Médecine à Paris.
Du fait de ses affaires prospères, Charrière fut naturalisé français en 1843 par demande du ministre de l’Agriculture et du Commerce del’époque.

En 1866, la maison Charrière fut adjugée aux enchères aux associés du fils de Frédéric Charrière : Robert et Collin qui publièrent leur premier et unique catalogue en 1867.
Frédéric Charrière fut donc le premier industriel d’instruments chirurgicaux de France.
Charrière chimiste à ses heures chercha sans cesse à assouplir l’os et l’ivoire, ces expériences aboutirent en 1840au dépôt d’un brevet pour des tétines de biberons et des bouts de seins artificiels.

Les instruments chirurgicaux élaborés par Charrière étaient très appréciés par les chirurgiens pour leur maniabilité, leur tranchant, et l’ingéniosité de leur démontage qui permettait un meilleur entretien.
Le premier de ces praticiens, Guillaume Dupuytren, maître de l’hôtel Dieu à Paris,…