Medias mexicains
Confrontés à des menaces du crime organisé, les médias majeurs mexicains ont annoncé la semaine dernière de nouvelles instructions afin de limiter l’usage d’images macabres de violences liées auxtrafic de drogues. Ils se sont également engagés à travailler ensemble pour protéger leurs journalistes de préjudices. Environ 700 cadres, incluant les duopoles télévisés que sont Telivisa et TV Azteca,sans oublier les éditeurs de journaux majeurs et les commentateurs, ont également fait le voeu « d’éviter de devenir involontairement le jouet du crime organisé ».
Les médias mexicains présententquotidiennement des clichés et des vidéos de victimes du trafic de drogues où l’on peut voir, entre autres, des décapitations, des corps pendus à des ponts ,des présumés membres de gangs, et la policese faisant torturer par des hommes masqués. Les journalistes ont relevé que ces affichages publiques sont conçus pour terroriser la population, intimider la bureaucratie et faire passer des menacescodées à des bandes rivales.
Les instructions, non contraignantes, prévoient de continuer l’usage d’images sanglantes. Mais, à travers une prise en compte claire des plaintes du gouvernement duprésident Felipe Calderón pour dire que les choses ne vont pas aussi mal que les médias le disent, les groupes de presse ont fait le voeu de « toujours présenter les informations dans leur juste contexteet proportion » et de transmettre l’information « en rapport avec ce qui s’est passé, ou est entrain de se produire, dans d’autres régions ou pays ».
Calderon dit souvent que les taux d’homicidessont plus élevés ailleurs, comme au Brésil ou à la Nouvelle-Orléans, qu’ils ne le sont au Mexique.
Les journalistes ont relevé que le Mexique est un des pays les plus dangereux pour les reporters.Dans des zones de conflits, beaucoup de médias ont arrêté de publier des meurtres quotidiens, incluant des combats de rues entre les forces du gouvernement et des gangs présumés.
« Les endroit…