Merteuil

Marquise de Merteuil
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La Marquise de Merteuil
Personnage de fiction apparaissant dans

Les Liaisons dangereuses

La marquisede Merteuil et son amant Belleroche

Origine France
Genre Femme
Entourage vicomte de Valmont, Cécile de Volanges, Danceny
Ennemi(s) présidente de Tourvel, madame de Volanges

Créé par Choderlos de Laclos
Roman(s) Les Liaisons dangereuses
La Marquise de Merteuil est un des personnages du roman épistolaire Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Elle est une libertine dansl’âme. Dans ses lettres adressées au vicomte de Valmont elle expose les règles du libertinage dans la noblesse française de la fin du XVIIIe siècle. Elle donne des instructions au Vicomte afin d’assouvir une vengeance personnelle envers le Comte de Gercourt.

Description [modifier]
Elle est veuve, ce qui lui permet d’être libertine. La Lettre 81 dresse une superbe autobiographie dans laquelleelle raconte la manière dont déjà à l’orée de l’enfance et de l’adolescence, elle possédait une intelligence désarmante pour pénétrer les secrets qu’on cherchait à lui dissimuler et à saisir sans en comprendre encore toutes les ficelles les ressorts hypocrites de la mondanité. Elle est le pendant maléfique mais aussi intelligent de Cécile de Volanges, bonne mais sans consistance et plutôt sotte.C’est avec humour que Laclos insère des éléments de bisexualité de la part de la Marquise envers Cécile (Lettres 20 et 63, notamment), mais plus amusant encore, de la part de Cécile, qui ne comprend guère la différence entre le désir et l’amour. Sa relation à Valmont est l’illustration d’une complicité intellectuelle, narcissique et séductrice telle qu’il en apparaît fort rarement dans lalittérature universelle. Supérieure à son confident, elle en éprouve, en découvrant peu à peu cet aspect, à la fois de la fierté et de la tristesse. Son intelligence, son esprit froid et calculateur mais qui est continuellement animé par une passion brûlante et dévorante – celle de la chair, de la séduction, du plaisir en tous sens – font d’elle une des individualités les plus fascinantes qui n’aient jamaisété créées par un écrivain. Son libertinage à elle n’est pas un jeu, c’est une façon de devenir égale aux hommes. Elle exècre l’amour car cela permet aux hommes d’exercer un pouvoir sur les femmes. Cette féministe individuelle avant l’heure est donc contre les sentiments. Elle est une pure rationaliste (même pendant sa première fois, elle dit analyser chaque mouvement : lettre LXXXI). Pourtant,rien n’est fait sans plaisir par la Marquise. L’hédonisme envahit toues ses lettres: la plaisir de la supériorité, celui de faire souffrir, mais surtout celui de jouir, de sa chair et de son machiavélisme. Le plaisir d’écrire. La Raison est en elle au service de la Passion, tout en étant parfaitement maîtrisée.

L’apprentissage libertin [modifier]
Mme de Merteuil est une autodidacte. Trèsjeune, elle refuse sa condition de femme « vouée par état au silence et à l’inaction » (lettre LXXXI) et choisit la voie du libertinage. Pour cela elle entreprend sur elle un véritable travail de contrôle de ses sentiments : personne ne doit avoir accès à ses pensées (elle s’enfonce une fourchette dans la main pour apprendre à maîtriser les expressions de son visage). Elle obtient rapidement un grandsuccès et décide d’approfondir sa science pour pouvoir manipuler les autres. Elle fait souvent usage d’un registre épique (tyran, idoles) pour suggérer cette force divine dont elle est capable. Ridiculisée et anéantie à jamais par sa réputation de libertine que lui fera Valmont en donnant à la fin de son combat toute sa correspondance à Danceny, Merteuil devra se retirer à jamais des salons….