Zola

?Emile Zola

La Fortune des Rougons

Dans la préface de Germinie Lacerteux (1864), les fréres Goncourt écrivent, en s’excusant auprés des lecteurs : « Le puplic aime les romans faux, ce roman est vrai. » Commentez et discuter ce jugement à partir du roman La fortune des rougons de Zola.

Emile Zola (1840-1902) est un écrivain célèbre du XIXe siècle. La Fortune des Rougon (1871) sertd’introductions aux vingts volumes qui suivront, où il retrace la vie d’une famille : les Rougon-Macquart. Dans sa préface, l’auteur écrit : « Et quand je tiendrai tous les fils, quand j’aurai entre les mains tout un groupe social, je ferai voir ce groupe à l’oeuvre, comme acteur d’une époque historique, je le créerai agissant dans la complexité de ses efforts, j’analyserai à la fois la somme de volontéde chacun de ses membres et la poussée général de l’ensemble. » Ces dires montrent assez bien la volonté de l’auteur de faire à travers son récit, une analyse scientifique de la société, et plus particulièrement poussée sur le thème de l’hérédité. En effet ce premier roman s’appellerai, de son nom scientifique : Les Origines. Cet épisode a surtout quatre grandes figures qui ne reparaîtront plusdans les autres récits : l’aïeule, tante Dide, la souche dont sont issus les principaux personnages de la série ; ses deux fils, l’un légitime, Pierre Rougon, l’autre illégitime, Antoine Macquart, et un de ses petits-fils, Silvère. A tout ces personnages s’ajoutterons d’autres figures comme Miette, ou encore Félicité. Il montrera l’évolution de cette famille dans « une étrange époque de folie et dehonte. » Enfin Zola dresse sous nos yeux « l’Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire. » Il avoue néanmoins plier le cadre historique selon sa fantaisie, il prendra « à la très curieuse insurrection du Var ses détails les plus caractéristiques » et s’en servira selon les besoins de son récit. En effet, dans ce premier épisode on retrouve de nombreuses traces des écrits de Ténot,Maquan, ou encore Blache. Il nous offre l’histoire d’une famille au début de sa carrière, fondant leur fortune sur le coup d’Etat, comptant sur l’Empire qu’ils prévoient pour assouvir leur féroce appétit.
Dans la préface de Germinie Lacerteux (1864), les fréres Goncourt écrivent, en s’excusant auprés des lecteurs : « Le public aime les romans faux, ce roman est vrai. » On trouve beaucoup desimilitudes entre le roman des frères Goncourt et celui de Zola. Dans une critique de Pascale Arguedas, au sujet de Germinie Lacerteux on peut lire : « On reconnait le naturalisme de Zola encore en gestation dans cette oeuvre ( Edouard de Goncourt accusera par la suite Zola de plagiat lors de la parution de L’Assomoir…) On s’accordera plus tard à reconnaître en lui le premier roman naturaliste. »Dans La Fortune des Rougon, nous nous intorregerons sur les procédés dont use Emile Zola afin de devenir un porte-parole populaire, et quels sont les outils qu’il utilise pour rendre au peuple d’en bas les égards qui lui sont due. Pour cela nous découperons notre analyse en trois grands axes : dans une première partie nous traiterons essentiellement des personnages, en posant tout d’abord lecontraste entre les bourgeois et les républicains, puis nous verrons avec précision ceux que Zola a emprunté à l’histoire, enfin nous terminerons cette partie en nous penchant sur l’image qu’avait les conservateurs des républicains. Dans un second temps, nous traverseront un à un les lieux correspondant à Plassans : l’aire Saint Mittre, Aix en Provence, Lorgues, puis Paris. Pour finir, nous étudierons deplus près le rapport entretenue entre Zola et le naturalisme, rapport qui aura pour principales conséquences de faire de ce récit un roman dénonciateur, un témoignage comme reconnaissance aux insurgés, et enfin nous mettrons en avant la volonté de l’auteur à faire éclater la vérité.

Zola parvient à décrire avec une justesse inouïe les conflits pusillanimes de quelques petits bourgeois de…