Note de lecture, la femme de gilles
Note de lecture :
Madeleine Bourdouxhe, « La femme de Gilles »
Présentation de l’auteur.
Vie et œuvre :
Madeleine Bourdouxhe est née le 25 septembre 1906 à Liège. En 1914, lors de la Première guerre mondiale, sa famille part se réfugier en France où elle découvre « Madame Bovary » et Anatole France, notamment. Sa famille retourne en Belgique en 1918 et s’installe à Bruxelles.
Elle rédigeson premier roman « Vacance » en 1935 et en 1937, « La femme de Gilles » paraît aux Editions Gallimard. Lors de l’Invasion allemande de 1940, elle part avec sa famille se réfugier à Labrède – un village près de Bordeaux – et s’inspirera plus tard de cet événement pour son récit « Sous le pont Mirabeau » qui paraît en 1944. Elle y évoquera l’exode durant la guerre 40-45. Avant cela, paraît le roman« A la recherche de Marie ». La nouvelle « Les jours de la femme Louise » paraît en 1947 dans une revue dirigée par Jean-Paul Sartre, « Les temps modernes ».
En 1949, paraissent deux nouvelles : « Anna » et « Un clou, une rose », inspirée d’un événement réellement vécu lors de la seconde guerre mondiale. « L’aube est déjà grise » est une nouvelle qui paraîtra en 1950 et en 1956, c’est le débutdu roman « Mantoue est trop loin » avec la parution des « Temps passés ».
Le roman « Mantoue est trop loin » est d’abord accepté par le Comité de lecture de Gallimard puis, refusé sans justification en haut lieu, ce qui amènera Madeleine Bourdouxhe à se désintéresser du monde de l’édition. Cependant, « Mantoue est trop loin » et « Le voyageur fatigué » resteront inédits.
En 1964, elle estnommée secrétaire perpétuelle à la Libre Académie de Belgique (créée en 1901) qui fait pièce à l’influence de l’Académie officielle gouvernementale.
La nouvelle « Blanche » paraît en 1981 et les « Sept nouvelles » paraissent en 1985.
C’est en 1996 que Madeleine Bourdouxhe décède à Bruxelles, le 17 avril.
Madeleine Bourdouxhe a toujours aimé la peinture et malgré son incapacité à savoir peindre,ses œuvres sont parsemées de descriptions que l’on peut comparer à des peintures, grâce à la présence de très nombreux détails.
Elle a côtoyé beaucoup d’artistes peintres dans sa vie, qui ont eu de l’influence sur Madeleine Bourdouxhe :
* Il y a des ressemblances stylistiques envisageables entre les romans de Bourdouxhe et l’œuvre de Vermeer.
* On peut faire un parallèle entre les œuvresde Bourdouxhe et Edvar Münch, de par leur conception de l’être humain tourmenté et angoissé. En effet, la femme passe tantôt pour une femme faible et triste, et tantôt pour une femme forte et dévoreuse de vie (Exemple, la faiblesse avec Elisa dans « La femme de Gilles »).
* La mélancolie et la tristesse sont également rassemblées dans l’œuvre de Léon Spilliaert, par la représentation de largesespaces vides. Ces sentiments sont la base même des romans de Bourdouxhe. Spilliaert imprègne ses tableaux d’une ambiance de cauchemar et d’un certain tragique comme dans « La femme de Gilles » avec le suicide d’Elisa à la fin.
* Constant Permeke, lui, représentait souvent la réalité des campagnes flamandes tout en magnifiant les paysans. Ce thème de la campagne est, lui aussi, fort présentdans les romans de Bourdouxhe car la plupart de ses récits se passent à la campagne. De plus, les ouvriers sont, comme les paysans, magnifiés dans les romans de Bourdouxhe. 5exemple, dans « La femme de Gilles »).
Présentation générale de l’œuvre.
Autour du texte :
Le titre « La femme de Gilles » correspond vraiment au contenu du récit, centré sur la vie d’Elisa, le personnage principal. Ce titremontre clairement qu’Elisa est LA femme de Gilles et que tout son amour lui est dédié. Sur la couverture, on peut d’ailleurs voir représenté une photo d’une femme correspondant à la description d’Elisa. Sur la couverture, elle est seule, le regard dirigé vers le haut, comme perdu. Son visage exprime la tristesse et le désespoir que ressent Elisa au fil du roman.
Les personnages :
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