Question sur le corpus 2008 washington serie-s es

Voici un plan pour la réponse à la question 1 (que vous pourrez vous exercer à rédiger) et la réponse à la question 2 rédigée.

Question 1
• Les poètes du corpus célèbrent des objets banals pourdiverses raisons. • La première est explicitée dans le texte – théorique – de Ponge : montrer que tout sujet a sa place en poésie, même le plus ordinaire (« Tout a droit de cité en poésie », disaitdéjà Hugo dans ses Orientales) et exprimer les « qualités particulières » d’un objet que le lecteur ne discernait même plus, à cause de la « routine » ; le lui faire redécouvrir, en en faisant l’éloge.Ainsi Baudelaire affirme : « Il n’est pas d’objet plus profond […] qu’une fenêtre »… ; le calligramme de C.-F. Panard commence par cette affirmation :
©HATIER

« Nous ne pouvons rien trouver sur laterre, / Qui soit si bon, ni si beau que le verre » ; le chiffon est « bon garçon, le cœur sous la main »… • Au-delà de cette raison « littéraire », il en est une autre, plus profonde et presquephilosophique : c’est que ces objets dépassent leur simple réalité et sont liés à une expérience pour ainsi dire existentielle. Baudelaire affirme clairement que cette « réalité » l’a « aidé à vivre », « àsentir », dit-il, « que je suis et ce que je suis » ; la « quincaillerie vogue vers l’éternel », elle fait « sentir le poids du monde inéluctable » ; grâce au « chiffon », « la vie redevienttransparente ». Dans le « verre », on voit « Nager l’Allégresse et les Ris », qui traduisent une philosophie optimiste de la vie. • Les poètes du corpus ont ainsi répondu aux objectifs que Baudelaire assignaità la poésie : transformer la « boue » – l’objet banal – en « or » et se faire le « traducteur, le déchiffreur » des mystères du monde.

Question 2
• Tous ces textes portent comme titre le nom d’unobjet banal ou d’une réalité quotidienne : deux éléments de cuisine (« Le Verre », « Le chiffon »), un élément de la maison (« Les fenêtres »), un commerce (« Quincaillerie ») et une fleur : «…