Violence

La perception sociale |
Elise Darras, Huygelier Stéphanie |

I / La perception sociale

Bien que la notion que nous avons à présenter soit celle de la perception sociale, il nous semblait judicieux de faire la distinction entre la cognition sociale et la perception sociale.

la cognition sociale renvoie de manière plus générale à la façon dont nous analysons et interprétonsnotre environnement sociale.
la perception sociale concerne plus particulière la façon dont nous percevons et jugeons les gens qui nous entourent.

Ses objectifs sont de travailler sur la façon dont un sujet perçoit autrui mais elle s’intéresse également à la façon dont un sujet se représente la réalité. Il s’agit donc ici de comprendre les interactions entre les individus entre eux et lesgroupes.

Les deux questions principales sont :
Comment jugeons-nous les individus?
Comment expliquons-nous les comportements des autres?

La définition de la perception que nous avons choisi est celle de Lalande (philosophe): la perception est « l’acte par lequel un individu, organisant immédiatement ses sensations, les interprétant et les complétant par des images et des souvenirs,s’oppose un objet qu’il juge distinct de lui, réel et actuellement connu de lui ».

La perception sociale est en faite un processus par lequel l’individu se construit une impression d’autrui en fonction des différentes informations qu’il récolte, qu’il organise et qu’il traite.

On ne se conduit pas de la même façon avec une personne que l’on se représente comme sévère et froide et avec unepersonne que l’on se représente sympathique. C’est pourquoi, il convient de souligner que notre perception agit sur les relations que l’on a avec autrui et de ce fait nos connaissances influencent nos comportements.

Afin de constituer un lien entre la réalité et ce que nous percevons, différentes étapes sont nécessaires: décodage par nos sens des informations, organisation perceptive et motivation del’individu qui donne sens à ce qu’il perçoit.

Dans la mesure où ce lien doit se constituer, l’individu percevant va faire appel à des expériences vécues ultérieurement (appelé schémas) qui vont lui permettre d’ordonner et d’organiser les informations qui lui parviennent suivant le contexte dans lequel il se trouve.

Ces schémas sont au nombre de quatre types: schémas sur le Soi, schémas surla personne, schémas sur les rôles et les groupes sociaux et les schémas sur les évènements.

Ces schémas constituent une base pour traiter les informations, cependant le percevant ne pouvant toutes les traiter dans leur ensemble, va faire intégrer une part de subjectivité dans son processus de perception qui une fois établie sera difficile à corriger.

L’individu devant cette multituded’information va devoir les classer en catégorie appelé catégorisation.
Différentes fonctions sont attribuées à ce processus de catégorisation:
simplifier la réalité sociale,
maintenir les apprentissages,
guider nos actions,
mettre de l’ordre, organiser et donner du sens à notre environnement social.

Plusieurs expériences furent menées sur la formation d’impression sur autrui, une desplus connus est celle de Asch qui démontre qu’un seul trait suffit pour changer l’impression d’ensemble. Il met aussi en évidence à travers ces travaux, « l’effet de primauté » c’est à dire que l’information reçue en première déterminerait plus l’impression que l’on a d’autrui que l’information reçue en dernière.

Ensuite vient s’ajouter les Théories Implicite de la Personnalité (Bruner etTagiuri) en 1954.
Pour ces théoriciens, si nous donnons une certaine cohérence aux observations et aux informations que l’on a pu avoir de la personne, c’est que nous avons des connaissances préalables sur la personnalité d’autrui. C’est ce que l’on appelle les Théories Implicite de la Personnalité.
Ces théories n’ont aucun critère objectif de validité, c’est un répertoire de traits que l’on…