Crpe

La fable contée, jouée, interprétée, mise en scène

ou

Un parcours de découverte des fables par des activités
de théâtre

Dossier rédigé par Michel VIGIER
C.D.D.P. de La DORDOGNE

Source : Stage  » Donner voix, corps, espace aux fables de La Fontaine « 
animé par MoniqueHERVOUET,
29,rue Eugène Jumin
75 019 PARIS
Tel : 01.42.01.14.78
proposé par l’A.D.D.C. de la Dordogne, le 19 et le 20 janvier 1996
au théâtre le Palace à Périgueux
Sommaire

12 La notion de « ton » de Monique Hervouet

13 Intentions pédagogiques

14 Mise en corps, mise en voix

15 La morale del’histoire

16 Le début de l’histoire

17 Toute la fable

18 Dialogues de fables

19 Changements de rythmes

20 Heurs et malheurs du conteur

21 Conteur et acteur

22 De l’utilité de l’accessoire

23 Les fables mises en scène

24 Théâtre de marionnettes

25 Repèresbibliographiques

26 Partenariat

La notion de « ton » – C’est une vieille notion ! Comme s’il y avait une nécessité très extérieure de « musicaliser » ou d’entrer dans une certaine « normalisation » de l’acte du récitant… Une chose qui préexisterait et à laquelle il serait bon de se conformer.

Ce qu’on appelle le « ton » devrait à mon goût, être d’urgence ramené à uneinventivité, une appropriation, et surtout à une intériorité : « Quelle est ton urgence à dire ? » et surtout « De quelle couleur de sentiment uses-tu ? Et pourquoi ? Là, tu es réservé, pour mieux éclater tout à l’heure… ou tu es enjoué pour poser le suspense ensuite… ou bien cette histoire te coûte à dire ou bien… tu rêves… tu te révoltes, tu es sous le charme… »

Ce qu’on appelle « ton » (termebanni dans les classes de théâtre) n’est, en somme, qu’une commune définition pour ce miracle : la juste trouvaille de l’oralité d’un texte. Et il y a tant de manières… Il faut trouver surtout, avant même d’analyser le sens, celle qui convient à l’individu qui s’essaie : d’urgence, qu’il parle et qu’il ne récite plus ! La notion de « ton » peut l’enfermer dans une tradition qui ne lui appartientpas… ou qu’il n’est pas de notre premier devoir de perpétrer.
Il faut inventer. Tellement. Tout le temps.

Monique Hervouet
Mai 1996.
Intentions pédagogiques

Les activités proposées dans les pages suivantes s’inscrivent dans un projet de représentation théâtrale, basée sur les fables de La Fontaine, pour un public identifié, choisi. Elles demandent un fonctionnement en atelierdont il faut préciser l’espace, le temps et la structure.
Trouver un lieu, des lieux d’expression dans l’école : une salle plus grande (gymnase, salle de réunion, bibliothèque, …) ou différente (préau, cour, espace vert, …) et pourquoi pas, tout naturellement, la classe comme un lieu d’action, de représentation. Dans tous ces espaces on n’oubliera pas de délimiter une zone scène et une zonespectateurs, de poser des repères, des frontières : coulisses, scène, avant-scène, fond de scène, … Ne pas hésiter à changer un lieu (déplacement d’objets) ou à transformer les contraintes de ce lieu en défi, en pari pour la créativité :  » trouver le jeu du lieu plus que le lieu du jeu[1] « .
Trouver un temps d’atelier, un temps scolaire parce que l’expression dramatique conduit aussi à desapprentissages culturels, littéraires, textuels.
Chacun donnera à l’atelier théâtre sa propre structure, son propre mode de fonctionnement à partir des suggestions faites, les prendra en compte, les adaptera, les modifiera ou les prolongera.
L’intention est bien d’amener les enfants à la découverte d’un genre littéraire, la fable dont l’auteur lui-même a fait à la fois une pièce avec une action…