Handicap

CHANGEONS DE REGARD

peu r“ oir av pô ut “fa

CHANGEONS DE REGARD

“fa ut

r peu r“ voi a

Changeons de regard
Trente ans de bande dessinée à Angoulême, vingt ans d’action pour Handicap International, une Année européenne des personnes handicapées : voilà trois bonnes raisons de susciter une rencontre inattendue entre solidarité et création, pour encore plus de convivialité.Solidarité, quand Handicap International et la Ville d’Angoulême décident de promouvoir ensemble un message simple : le handicap ne fait de personne un citoyen à part. Création, quand le talent et les convictions d’un artiste populaire questionnent nos peurs partagées, nous parlent de liberté et de fraternité. Convivialité, lorsque la cité se veut plus accueillante, ses habitants plus attentifs aubienêtre et à l’autonomie de tous, ses associations chaque jour plus innovantes. L’ambition de ce petit ouvrage est d’inviter chacun de nous à poser un regard nouveau sur les personnes handicapées et leurs familles, en surmontant nos propres inquiétudes. L’excès de sollicitude, tout autant que la gêne, constituent les principales barrières de la rencontre ; pourtant, d’elle seule peut naître lacompréhension des bouleversements dans une vie, et dans celle d’une famille. Bonne année à toutes et à tous ! Jean-Baptiste Richardier Codirecteur Handicap International Philippe Mottet Maire Ville d’Angoulême

4

« Titeuf décrit le monde tel qu’il est »
Qu’ y a t-il de commun entre Titeuf, le héros des 9-13 ans, et une association humanitaire qui vient en aide aux personnes handicapées, enFrance comme dans les pays lointains ? Titeuf est un personnage espiègle, mais ouvert sur le monde et attentif aux injustices. Son regard sur le handicap est dépourvu de misérabilisme : un copain « différent » est un copain avant tout. Titeuf est une bande dessinée réactive et moderne. Zep regarde ce qui se passe autour de lui : il décrit le monde tel qu’il est, et non pas comme les adultes croientque les enfants se l’imaginent.
© L. Maréchaux pour Handicap International

« Le thème du handicap m’intéresse et me touche. J’ai été sensible à la façon dont Handicap International en parle. J’ai trouvé une approche plus intégrante, n’utilisant pas la pitié, ni la culpabilité de ceux qui sont “en bonne santé”.
Quand la BD fait “de l’humanitaire”, elle le fait souvent avec des bons sentimentsmais d’une façon un peu mièvre. Tout à coup tout le monde est gentil. Titeuf, lui, n’est pas plus sympa qu’un autre gamin. Face à un handicapé, il a peur, il a envie de se moquer ; enfin, il est comme tout le monde. Même si le handicap n’est pas un sujet rigolo, le rire des enfants, c’est bien mieux que l’indifférence. Ce qui compte, c’est de leur dire : Vous avez raison de vous révolter, de nepas accepter. C’est vrai, “c’est pô juste” ! Manifestez-vous !

Cette énergie, cette envie de changer le monde est géniale. J’ai envie d’y croire et de croire qu’on ne la perd pas forcément quand on a dépassé 12 ans… » Zep

5

6

Être handicapé, qu’est-ce que ça veut dire ?
Jouer au ballon, finir son exercice de maths, discuter avec ses amis ou regarder la télévision : autant d’activitésqui ne demandent pas (trop) d’efforts avec un organisme en bon état. Mais chacune des fonctions qui nous permettent de percevoir, de comprendre ou d’agir sur le monde peut être détruite ou gravement altérée, ce qui constitue alors une déficience. On parle de handicap moteur quand la personne ressent une gêne pour se mouvoir, de handicap sensoriel si la déficience l’empêche d’entendre ou de voir,de handicap intellectuel pour ceux qui sont limités dans les apprentissages. Certaines malformations et de nombreuses maladies handicapantes sont inscrites dans les gènes dès avant la naissance, d’autres apparaissent au cours de la vie. Celles que l’on ne sait pas encore guérir peuvent laisser des traces graves et permanentes. Certaines, comme les myopathies, s’aggravent avec le temps et, malgré…