La censure au 17ème siècle

I- LA CENSURE AU XVIIème SIECLE

La censure est aussi fortement utilisée à partir de la naissance de l’Église catholique afin de discréditer les hérétiques. Malgré des mesures fortes, de nombreux livres échappèrent aux contrôles forts exercés et furent copiés et circulèrent ce qui entraîna des méthodes de répression conséquentes. En France, la censure est légalisée en 1629 par Richelieu, quila définit comme un privilège royal qui auparavant était sous l’autorité de l’Église. Elle vaudra à certains auteurs comme Voltaire de finir à la Bastille à la suite d’une censure. elle est ressentie par tous les differents genres littéraires : théâtre, roman, poesie, etc….
Ici, notre objet d’étude sera basé sur le théatre, un des genres littéraires les plus touchées par la censure du XVIIèmesiècle et le genre dominant du classicisme(1610-1660)

CENSURE ET THEATRE AU XVIIEME EN FRANCE : Au XVIIème siècle, le théâtre pouvait revêtir deux sortes : la tragédie ou la comédie. La tragédie, est une pièce inspirant la terreur, pitié devant purger les passions : c’est sa fonction cathartique tandis que la comédie, doit être comique et rappelé le principe « castigo morendo mores » (doitcorriger les mœurs en riant). Pour cela, l’écrivain imagine des pièces inattendues et plus drôles les unes que les autres. Il pouvait aussi être lu ou représenté selon la préférence des auteurs ; il avait cependant, un réel soucis de plaire mais aussi d’instruire. Il devait être capable de susciter la pitié et crainte ; la purgation des émotions reviendraient donc à une représentation des souffrances quiengendreraient une certaine passion, crainte et compassion reconnaissable par leurs transports et excès.
En fait, on peut probablement résumer la comédie en disant qu’elle fait rire à cause de la différence qu’elle instaure entre la situation du personnage (bêtise, grossièreté, méchanceté) et le spectateur (qui est lucide, s’amuse). Une prise de distance se crée alors, on se moque de ses propresdéfauts par le biais du comédien. Cela demande cependant, une bonne connaissance de soi et encourage le spectateur à refuser les excès.

1) Causes de la censure

Au XVIIème siècle, le théâtre était décrié et on déclarait qu’il empiétait sur l’Église en faisant des passions des travers. Seuls les jésuites l’utilisaient de manière pédagogique en invitant leurs élèves à incarner des comédiens.En 1630 notamment, un querelle éclate en France sur son immoralité ; Richelieu la stoppe en instaurant une protection des comédiens et en réhabilitant le métier (1641). Ces opinions différentes notamment dues au manque ou absence totale d’éducation du peuple, favorise les censures car les auteurs souhaitaient montrer la société comme elle était, avec ses inégalités économiques (impôts), sociales(privilèges en tout genres) et politiques (approche du Roi possible à partir d’un certain rang social).
• Influence de l’Église : gouvernant sous le principe de monarchie absolue de droit divin, Louis XIV entretient donc une relation privilégiée avec Dieu puisque la monarchie absolue de droit divin repose sur le principe que le monarque est désigné par Dieu lui-même, c’est son représentant surterre. L’Église et l’État entretiennent donc une relation étroite reposant cependant sur le gallicanisme ; si on s’attaquait au Roi, du fait de son investiture par Dieu, celui-ci était aussi touché. On peut lier l’influence de l’Eglise au poste de « Premier Ministre » toujours confié à un Cardinal, Mazarin sous la régence d’Anne d’Autriche et Richelieu sous Louis XIV qui par ailleurs, est àl’origine de la censure exercées par les censeurs royaux.
• Censure royale : le Roi avait beaucoup recours à la censure notamment du point de vue de la culture ; du point de vue des œuvres écrites comme les pièces de théâtre, le Roi devait délivrer son ou ses « privilèges » qui étaient des autorisations d’imprimer que devaient obtenir les auteurs de la part du Roi avant que n’importe quelle édition…