La cuiller sale dans les nouveaux contes d’amadou koumba

Lycée Maître Abdoulaye WADE de Dagana
Classe de Seconde :
Discipline Français
Exposé sur « la cuiller sale » in les Nouveaux contes d’Amadou Koumba.

Introduction :

Le conte est un récit de faits ou d’aventures imaginaires. À l’origine, un conte est un récit raconté à l’oral. Depuis la Renaissance il fait l’objet de réécritures, devenant aussi au fil des siècles un genre écrit àpart entière. Il y a donc deux pratiques du genre littéraire du conte : orale et écrite. Ces deux pratiques diffèrent dans leur fonctionnement (modes de création, de diffusion…) comme dans leur contenu, ce qui amène à les considérer de manière séparée. Par ailleurs le terme de « conte » peut aussi désigner l’activité de conter, quel que soit le type d’histoires (épopée, légende, conte, histoire devie, nouvelle…). Le conte est alors l’art du conteur.
Quant aux contes africains, difficile d’en donner une définition, compte tenu de l’étendue du continent, de la diversité des peuples, des modes de vie et des langues… n’oublions pas ces propos de Jacques Chevrier, qui disait dans L’arbre à palabres, à propos des sociétés africaines,  » la parole demeure – pour combien de temps encore ? – lesupport culturel prioritaire et majoritaire par excellence, dans la mesure où elle tisse entre les générations passées et présentes ce lien de continuité et de solidarité sans lequel il n’existe ni histoire ni civilisation.  » En Afrique comme dans la Caraïbe, la littérature orale à laquelle appartiennent les contes est associée à la vie de tous les jours, mais c’est à la nuit tombée que les contesse disent car toutes sortes d’interdits sont attachés à leur récitation en plein jour. En effet, dans ces récits symboliques, on pose généralement un problème auquel un dénouement, une solution sont toujours apportés. Aussi, comme l’explique Geneviève Calame-Griaule :  » Raconter de nuit, c’est aider le jour à succéder à la nuit et en même temps c’est une sorte de naissance ; faire sortir laclarté de l’obscurité, c’est comme mettre au monde un enfant qui passe de l’obscurité du sein maternel à la clarté du jour. « 
Les Nouveaux Contes d’Amadou Koumba est un recueil de contes du Sénégal faisant suite aux Contes d’Amadou Koumba, transcrits par Birago Diop d’après les récits du griot Amadou, fils de Koumba, et publiés pour la première fois en 1958. Léopold Sédar Senghor souligne dans sapréface que Birago Diop « rénove […] en les traduisant en français, avec un art qui, respectueux du génie de la langue française — cette « langue de gentillesse et d’honnêteté » —, conserve, en même temps, toutes les vertus des langues négro-africaines. » ce recueil se présente ainsi comme un classique de la littérature négro africaine d’expression française.
Le conte de « la cuiller sale »appartient au type de conte que l’on pourrait appeler conte merveilleux. La thématique générale de ce conte se rencontre dans plusieurs aires géographiques et avec diverses variantes. Au Sénégal déjà, on l’a parfois sous le titre « Penda l’Orpheline » ou encore de « Coumba am Ndaye Coumba amoul ndaye ». Et même chez les Dogons du mali, on a la sœur et la fiancée. Un conte étant toujours un enseignement,nous verrons ce que peut nous apporter l’étude de « la cuiller sale ». mais au paravent nous ferons un rapide survol de la bibliographie de l’auteur tout en ne manquant pas de parcourir ce genre original qu’est le conte.

I. Présentation de l’auteur et de son œuvre

Né en décembre 1906 à Ouakam, Birago Diop fréquenta l’école coranique. Après sa première scolarité, et ne trouvant de boursepour poursuivre ses études, il prend le risque d’hypothéquer sa maison familiale et se rendit à Toulouse puis à Paris où il retrouve le groupe de L’Etudiant Noir. A son retour au bercail, il est affecté à Kaye au Mali, ce qui lui donne l’occasion de parcourir la brousse et de faire la rencontre d’Amadou Koumba, griot de la famille maternelle auprès de qui il recueillit beaucoup d’histoires….