Les fourmis, boris vian

Boris VIAN, Les Fourmis

BIOGRAPHIE:
Boris Paul Vian plus connu sous le nom de Boris Vian, est né en région parisienne à Ville-d’Avray, le 10 mars 1920. Il aura deux frères et une sœur (Lélio, Alain, Ninon). Il est issu d’un milieu bourgeois, son père, Paul Vian, était rentier et le restera jusqu’à la crise de 1929, qui touche la famille Vian de plein fouet. Dès ses 12 ans B. VIAN souffre dedifférentes maladies, comme de rhumatismes, de typhoïde… ce qui l’oblige à interrompre sa scolarité. Il est cependant diplômé de l’Ecole Centrale des arts et manufactures en juin 1942. Il est aussi un musicien de jazz réputé. Il meurt le 23 juin 1959, lors de la projection du film tiré de J’Irais cracher sur vos tombes.

Ses œuvres les plus connues:
* L’Ecume des jours (1947)
* J’Iraicracher sur vos tombes (1947)
* Les Fourmis (1949)
* L’Herbe Rouge (1950)
* L’Arrache Cœur (1953)

Les Fourmis, Les bons Elèves, Le Voyages à Khonostrov, L’Ecrevisse et Le Plombier sont cinq nouvelles issues d’un même recueil écrit et publié par Boris Vian en 1949 aux Editions du Scorpions. « Ces nouvelles disent déjà les obsessions et les révoltes qu’exprimeront leschefs-d’œuvre de l’écrivain, l’Ecume des jours, ou, J’irai cracher sur vos tombes. »

Ces textes sont des nouvelles réalistes qui, comme l’indique leur nom, se fondent sur la réalité. Dans ce genre littéraire, peu de personnes sont mis en scène mais ils sont tous très caractérisés et placés dans un cadre spatio-temporel bien délimité. Les nouvelles sont centrées sur le moment précis d’une vie ou bien surune anecdote. On retrouve bien les détails crus, comme par exemple ce premier paragraphe de Les Fourmis « On est arrivés ce matin et on n’a pas été bien reçus, car il n’y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types, de tanks et de camions démolis. » ou alors dans Le Voyage à Khonostrov « Saturne ouvrit les paupières. Il s’assit à grand-peine, car l’absencede sa fesse gauche paraissait le déséquilibrer, et remonta sa couverture écossaise sur sa jambe en lambeaux. » ou encore dans L’Ecrevisse « Alors il prit un grand couteau et se coupa la tête. Il la mit dans l’eau bouillante avec un peu de cristaux pour la nettoyer et ne pas fausser la pesée. Et puis il mourut avant d’avoir terminé, car ceci se passait en 1945 et la médecine n’était pas encoreperfectionnée comme maintenant. Il monta au ciel dans un gros nuage rond. Il n’avait aucune raison d’aller ailleurs. »

Ici, Boris Vian met en scène la bêtise et l’absurdité de la guerre, l’horreur et l’incompréhension. Boris Vian veut montrer que la guerre n’est pas quelque chose de glorieux, mais simplement une chose « ridicule et inutile ». Il fait passer la guerre comme le quotidien de l’homme.Il utilise pour ce faire le premier degré, en banalisant la mort, sans faire ressortir la souffrance en comparaison aux lettres de soldats. Il raconte des scènes d’horreur en les banalisants, ce qui les fait passer pour sans importance, comme dans Le Voyage à Khonostrov où le silence d’un homme fait ressortir la colère et la violence d’autres.
En lisant les expressions dans les textes de BorisVian, le lecteur est choqué, et il prend conscience du danger de certains actes de l’homme, comme il le dit « laisser la littérature aux mains des imbéciles, c’est laisser la science aux mains des militaires ».

Le Voyage à Khonostrov

Le Voyage à Khonostrov est une nouvelle qui se passe dans le compartiment d’un train en direction de Khonostrov. Dans ce compartiment se trouve cinq amis etun autre homme qui leur est inconnu. Ces amis discutent, tendis que Saturne, l’inconnu, ne parle pas et ne leur prêtent aucune intension… Le début du voyage se passe plutôt bien, mais au bout d’un certain temps le comportement des cinq dégénère.

Le point de vue adopté au début de cette nouvelle est un point de vue, on pourrait penser, externe. En effet les descriptions faites par Boris…