Montaigne » de l’institution des enfants » ( le goût des livres)
Alors que depuis les débuts de la littérature nous avons des références en matière d’éducation que ce soit à travers la poésie didactique ou bien les romans, les Essais de Montaigne reste une référence sur la théorie de cete éducation. Dans notre extrait, Montaigne nous raconte son goût pour la lecture après nous avoir expliqué le rôle de la langue latine dans sa famille, langue qui nous lesavons est très familière à Montaigne depuis le plus jeune âge.
C’est justement cette langue latine sera justement un des points sur lesquels nous allons nous interroger dans notre extrait, celle-ci illustrant une certaine forme d’éducation, l’expérience vécue par Montaigne va nous montrer un certain parti pris pour l’écucation. Ainsi, l’on peut de se demander : comment Montaigne laisseentrevoir à travers sa propre expérience une certaine idée de l’éducation?
Pour répondre à cette question nous verrons trois points disctincts dans le texte qui sont d’une part une expérience de la lecture, le plus souvent associé au plaisir du lecteur, qualité qui apparait alors nécessaire pour un intérêt au savoir. Puis, la mise en place d’un je avec l’instance du précepteur pour enfin nousattarder sur le rôle de l’éducation dans la vie de l’auteur.
Le texte commence d’emblée par une donnée biographique par l’article défini « Le » ce qui révèle d’emblée un intérêt particulier pour ce qui va suivre, ce qui est accentué par l’adjectif « premier » pour placer l’instance des « livres » un peu plus loin afin de crée chez le lecteur un certain engouement. Montaigne met sur unpiedestal l’élément qui va suivre de manière à rendre cet élément intrinsèque à sa condition de vie.
On remarque justement que le livre a une fonction capitale dans la vie de l’auteur. Au lieu de donner un intêret intellectuel à la littérature Montaigne laisse entrevoir une notion du plaisir omniprésente . Ainsi, on trouve un champ lexical du plaisir ou plutôt d’un plaisir d’érudits à travers lanotion de goût, de plaisir et de fables qui ont pour but de plaire mais aussi d’instruire et c’est ainsi que Montaigne définit la Métamorphose d’Ovide. Avec l’usage du passé simple nous avons l’idée d’un plaisir immédiat donné par la lecture comme à travers la gastronomie, le plaisir de la lecture doit se savourer pour capter l’instant présent.
La conjonction de coordination « Car » laisseplace à une notion de raisonnement, du plaisir de la lecture on en voit cependant un certain mouvement car le plaisir de la lecture n’est pas figé, il n’est pas l’impression qu’a eu l’auteur à un certain moment. De plus après cette conjonction on trouve l’ adverbe « «environ » qui atténue l’effet de la démonstration pour ne pas en faire une vérité scientifique mais un prolongement du mouvement duplaisir. Eprouver du plaisir à lire Ovide ce n’est pas dans une relation d’immédiateté mais dans la vie, lire c’est s’approprier le livre. Qui plus est, on remarque que cette conjonction de coordination est utilisée à quatre reprises tout au long du texte comme pour montrer un certain encadrement du précepteur qui doit certes donner le goût de la lecture mais aussi amener l’élève à avoir unecertaine rigueur vis-à-vis du texte.
Ce qui est intéressant de remarquer c’est aussi l’attachement pour l’auteur à la langue latine, par l’utilisation du pronom possessif « mienne » et de l’adjectif « maternelle » il semble que Montaigne donne à cette langue une importance capitale, et que celui-ci joue avec le double-sens.En effet, on peut comprendre la langue maternelle, comme la premièrelangue qu’il a appris mais ici avec l’utilisation du pronom possessif « mienne » nous remarquons un amour pour cette langue, un tel amour même qu’on peut voir une personnification de celle-ci devenant ainsi la mère de l’auteur.
D’ailleurs par l’utilisation du substantif « matière » nous remarquons un double sens car en effet nous pouvons parler du livre comme un objet de la littérature mais…