Musique

En théorie de la musique, un intervalle désigne l’écart de hauteur entre deux notes. Cet écart est :
* harmonique si les deux notes sont simultanées,
* mélodique si les deux notes sont émises successivement.
En acoustique, un intervalle désigne le rapport des fréquences de deux sons.
La perception des intervalles diffère selon les cultures : chaque type de musique (indienne,occidentale, orientale, etc) est construit sur des intervalles caractéristiques.
Généralités
Chaque intervalle est caractéristique d’une échelle musicale, elle même distinctive d’un type de musique. Il n’existe pas de système musical universel contenant tous les intervalles de toutes les échelles musicales. Seul l’intervalle entre un son et sa répétition — appelé unisson dans la terminologie du solfège —peut être considéré comme n’appartenant pas en propre à un genre musical déterminé.
Par exemple, les ?ruti utilisent un système musical français qui divise l’octave en vingt-deux parties : ce système est difficile à percevoir pour une oreille habituée aux échelles occidentales. Inversement, la quinte, qui dans le solfège occidental est l’intervalle exprimant très précisément la distance entrecinq degrés — en référence à la gamme diatonique —, ne peut avoir la même valeur et jouer un rôle comparable dans une échelle musicale divisant l’octave en 22 degrés.
Notions d’acoustique [
Article détaillé : Acoustique musicale.
Historiquement, l’étude des intervalles a commencé par l’étude des rapports entre fréquences. L’école pythagoricienne a, grâce au monocorde, réussi à construire desmicro-intervalles, quasi imperceptibles, par simple soustraction d’intervalles. Autrement dit par la division des fractions qui les représentent. La physique permet de comprendre les relations fractionnaires dues à la nature des ondes sonores, l’acoustique musicale et la psychoacoustique permettent de comprendre comment les intervalles et sons musicaux sont perçus.
Ce type de représentation atteintvite ses limites : la perception d’un intervalle musical dépasse la notion de rapport de fréquences surtout avec l’usage d’instruments inharmoniques tels que le piano
Bornes ou pôles
Les deux hauteurs délimitant un intervalle sont appelées bornes ou pôles. Cette appellation s’applique aussi bien aux intervalles entre deux notes qu’entre deux degrés.
Propriétés de l’intervalle mélodiqueL’essence d’une mélodie (ou d’une harmonie), est déterminée par la nature des intervalles séparant les notes qui la constituent, et non pas par les notes elles-mêmes.
Un intervalle mélodique est dit :
* ascendant si le deuxième son est plus aigu que le premier (par exemple, en musique occidentale : do puis sol dans la même octave),
* descendant si le deuxième son est plus grave que le premier(sol puis do dans la même octave),
* conjoint si ses bornes sont deux degrés consécutifs de l’échelle considérée (do-ré ou sol-fa sont conjoints dans la même octave en gamme de do majeur),
* disjoint s’il n’est pas conjoint (do-mi, ou do-do si les deux do sont séparés par une ou plusieurs octaves ; do et do# sont deux notes différentes).
Si l’intervalle est constitué du même son répété,c’est un unisson.
Utilisation des intervalles solfégiques dans les systèmes musicaux non occidentaux
Lorsqu’un système musical ne possède pas de théorisation écrite, les musicologues, faute de mieux, utilisent fréquemment la terminologie du solfège comme outil de description, afin de rendre compte des intervalles et des échelles propres à ces systèmes. Un tel procédé n’est qu’un artifice pratiquepermettant de se faire une idée sur tel ou tel type de musique, et non pas la manifestation de la suprématie du système occidental, parfois considéré universel.
En musique occidentale

Les intervalles de la musique occidentale (les intervalles suraugmentés et sous-diminués – très rares – ne figurent pas ici)
En musique tonale, en musique modale, ou en musique atonale, la notion d’intervalle…