Argumentation

Sujet type bac :

La question :

Dans chacun des textes du corpus, l’auteur défend une thèse qu’il appui par la suite par divers arguments.

Dans le premier texte du corpus intitulé « De l’esclavage des nègres » et issue de l’œuvre De l’esprit des lois publiée en 1748, Montesquieu fait un réquisitoire contre toutes les formes d’asservissement et dénonce les valeurs superficielles desEuropéens par le biais de l’ironie. En effet, l’argument qu’il met en place pour souligner sa thèse relève de l’absurde et dévoile l’importance du physique dans les sociétés d’Europe : « Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête […] » (l.7) et « On peut juger la couleur de la peau par celle des cheveux […] » (l.14) sont deux exemples données par l’écrivain qui témoignent sadénonciation. Il démontre que les lois ne sont pas arbitraires, elles sont dues à divers facteurs comme l’apparence et les préjugés, pour justifier sa thèse.
D’autre part, dans l’article «Prêtre » issue de l’Encyclopédie publiée durant le siècle des lumières, Baron d’Holbach dénonce le pouvoir que prennent les hommes de religion et montre que le pouvoir religieux est fondé sur la force et lasoumission. Pour cela, il présente l’argument suivant qui complète sa thèse : « Pour établir plus surement leur empire, ils peignirent les dieux comme cruels, vindicatifs, implacables […] » (l.39-40) par cette phrase, d’Holbach montre que dans certains aspect la religion ressemble a une dictature d’où la référence au terme « empire » pour designer le secte de la religion par lequel les gens sontmanipulé et asservi.
Dans le troisième texte du corpus « Paix » issue également de l’Encyclopédie, Damilaville fait un réquisitoire contre la guerre tout en dénonçant les responsables de cette « maladie convulsive» (l.2), les princes et les souverains. Son argument s’appui sur le fait que la passion des princes et des souverains domine la raison ce qui mène a l’injustice : en effet le champlexical des passions de ceci omniprésent dans tous le texte (« passions aveugles » (l.28), « avec envie » (l.21)) s’oppose au champ lexical de la raison (« raison » (l.15), « s’aperçoivent » (l.36)) et illustre l’argument du philosophe.
Enfin, dans le dernier texte du corpus extrait du chapitre XVII du traité Des délits et des peines publiée en 1764, Beccaria défend sa thèse au sujet de l’abolitionde la peine de mort en citant l’argument suivant : « Le spectacle affreux, mais momentané, de la mort d’un scélérat […] devenue en quelque sorte une bête de somme » (l.8 a 10). Par cet argument, le philosophe signifie qu’il n’existe plus de valeur essentielle de l’Homme donc il est impossible de juger quelqu’un de non-conforme en s’appuyant sur l’image de l’homme idéal : en effet le problème dela peine de mort posé par Beccaria est plutôt en fonction de l’intérêt social.

Nous l’avons vu, chacun des auteurs de ces textes exposent leur différente thèse, mais qui relève de l’esprit des lumières, tout en les appuyant par des arguments audacieux et plusieurs exemples.

Le commentaire :

C’est au XVIIIème siècle, siècle des philosophes des lumières, que paraît L’Encyclopédiesous la direction de Diderot, projet visant à rassembler toutes les connaissances acquises à l’époque mais également à appeler les sociétés a la réflexion et la prise de conscience. La réflexion sur la guerre constitue un thème récurrent de la pensée philosophique de cette époque, que reprend Damilaville dans son article ” Paix “, montrant que les deux notions paix/guerre ne peuvent se définir quel’une par rapport à l’autre. Il dénonce la guerre et ses responsables, puis argumente cette thèse par différents procédés qui pousse le lecteur à la réflexion. Pour cela, nous verrons dans un premier temps en quoi ce texte est représentatif des lumières puis nous étudierons dans un second ce qui fait de ce texte un article argumentatif et polémique très audacieux.

Tout d’abord, l’article…