Boris vian

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Boris Vian
(1920-1959)

Boris Vian naît le 10 mars 1920 et vit une enfance choyée au sein d’une famille aisée et artiste, dans une grande villa, à Ville-d’Avray. À douze ans, Boris estvictime d’un rhumatisme articulaire aigu, qui lui occasionne une insuffisance aortique. Cette maladie du cœur, dont ses œuvres porteront la trace, en fera la cible de l’affection trop étouffante de samère. Il en parlera dans L’Herbe rouge, et plus encore dans L’Arrache-cœur. Il fait ses études primaires et de collège au lycée de Sèvres, puis entre au lycée Hoche de Versailles. Il obtient lebaccalauréat final A-philosophie, avec option mathématiques. Il suit les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques et entre à l’École centrale Paris en 1939. À la fin de ses études, il travaillecomme ingénieur à l’Association française de normalisation[][], où il profite de ses instants de liberté pour écrire et jouer de la musique jazz. En 1941, il épouse Michelle Léglise à Paris. Ilfréquente les cafés de Saint-Germain-des-Prés : café de Flore ou des Deux Magots, à l’époque où ceux-ci rassemblent intellectuels et artistes de la rive gauche : Jean-Paul Sartre, Raymond Queneau, Simone deBeauvoir, Juliette Gréco, Marcel Mouloudji ou Miles Davis. Son premier roman célèbre (sous l’hétéronyme de Vernon Sullivan) est J’irai cracher sur vos tombes, écrit en 1946. Le roman est trèscontroversé, notamment parce qu’il est retrouvé sur les lieux d’un crime passionnel. Boris Vian est condamné en 1950 pour outrage aux bonnes mœurs. S’ensuivent des romans tout aussi noirs et sarcastiques : Lesmorts ont tous la même peau, Et on tuera tous les affreux et Elles se rendent pas compte. Mais après l’échec de L’Arrache-cœur, il décide d’abandonner la littérature. Passionné de jazz, il joue de latrompette de poche au Tabou, club de Saint-Germain-des-Prés. Il est aussi directeur artistique chez Philips et chroniqueur dans Jazz Hot. 1951 et 1952 seront des années sombres pour Boris Vian….