Roman
– L’extrait de cette lettre constitue sa partie narrative : Voltaire se livre à un portrait du célèbre Quaker : son passé ;
Portrait du quaker déjà argumentatif
– 30 ans ds le commerce : sagesse pas indissociable de la recherche du profit
– Je fus le chercher ds sa retraite : mise en scène romanesque : un homme raisonnable et curieux mais qui a des leçons à prendre va trouver unermite, « détenteur » d’une sagesse exemplaire.Voltaire vient chercher une « instruction ».
– Superlatifs : l.8 apparence engageante et noble (implicite : noblesse morale + importante que noblesse de naissance)
– Avait su mettre des bornes… : sagesse
– Maison : petite et ss ornement mais propre( modestie ; reflète la sagesse
– Physique : frais, jamais malade ( à l’abri despassions
– Habits : simplicité
Rencontre avec l’auteur : pas de formules de politesse, pas de révérence, mais apparence de politesse « naturelle »
– formules alambiquées de Voltaire/ simplicité du parler du Quaker
INTRODUCTION
Voltaire n’a jamais cessé d’être un esprit frondeur, ni de s’attaquer, parfois imprudemment, aux institutions sociales et religieuses de son époque. Deuxannées d’exil en Angleterre, entre 1726 et 1728, n’ont pas émoussé son goût pour la polémique, au contraire : séduit par le modèle socio-économique anglais, il fait paraître en 1734 ses Lettres philosophiques, qui, tout en vantant les mérites de la société anglaise, critiquent plus ou moins directement les travers de son propre pays. Ainsi, dans sa lettre « Sur les quakers », l’écrivain s’appuie surles propos emprunts de sagesse de l’un des plus éminents représentants de cette secte protestante pour réaffirmer ses idéaux en matière de morale sociale et de religion. Le présent passage, extrait de la première partie de cette lettre, établit le portrait de « l’un des plus célèbres quakers d’Angleterre » dont il a fait la rencontre pour comprendre « la doctrine et l’histoire » du peupleanglais. En quoi cette scène de rencontre, essentiellement narrative, contient-elle déjà les germes d’une argumentation ? Nous montrerons d’abord que cette rencontre est habilement construite. Nous verrons ensuite que le portrait du quaker renvoie à des idéaux voltairiens. Enfin, nous mettrons en évidence les aspects critiques que ce portrait dessine en creux.
PLAN Détaillé
I. Une rencontreplaisamment mise en scène
1. Un schéma de scène romanesque
– Nteur se peint en homme raisonnable et curieux, en quête d’une vérité ; veut démêler une énigme
– topos de l’ermite : vieillard ; sage, détenteur d’une vérité
2. un portrait dynamique et efficace
– simplicité et brièveté du portrait
– Mouvement de zoom : récit, sous forme de sommaire, du passédu quaker/ rapide description de la « retraite » du quaker/ portrait global du quaker/ description de ses vêtements/ mouvement/ enfin, premières paroles.
( dynamisme du portrait ; mouvement de rapprochement mime avec réalisme la rencontre de l’auteur avec le quaker ; le personnage prend vie progressivement ; le personnage se construit selon un triple logique : ce que l’on en sait ; ceque l’on en voit ; ce qu’il nous dit. On passe aussi de la réputation à l’impression, puis de l’impression à la réalité « objective »
II. Portrait d’un sage idéal
1. Un idéal social
2. Un idéal moral
III. Une critique en creux de la nation française
1. Critique du souci de l’apparence
2. critique du catholicisme
DÉVELOPPEMENT
I. L’art demettre en scène des idées
1. Une lettre qui n’en est pas une
Cette page « Sur les quakers » est présentée par son auteur comme une « Lettre ». Or, Voltaire semble n’avoir conservé du genre épistolaire que les marques insistantes de sa présence dans le texte : « J’ai cru » ; « j’allai trouver » ; « Je fus ». À l’évidence, l’écrivain veut donner à cette rencontre les couleurs…